Le saviez-vous que l’hydrogène est l’élément le plus léger, le plus simple et le plus abondant dans notre univers ? Composé d’un seul électron et d’un seul proton, il est utilisé depuis longtemps dans le secteur de l’agroalimentaire et de la métallurgie, ainsi que dans l’industrie chimique et électronique. Cependant, la majorité de l’hydrogène utilisé dans ces secteurs est produit à partir de combustibles fossiles, soit 95 % selon des chiffres publiés sur le site Futura. Pour renverser cette tendance, la start-up Solhyd, un ancien spin-off de la KU Leuven, a développé une technologie innovante : un panneau solaire atypique qui produit de l’hydrogène vert.
Un panneau solaire révolutionnaire
Les panneaux Solhyd utilisent l’énergie solaire pour produire de l’hydrogène gazeux, et cela, à la même pression que celle du réseau de distribution de gaz. En effet, ils produisent ce gaz très léger à une basse pression de 300 à 500 mbar. Hormis cette particularité, ils sont reliés par des tubes à gaz, contrairement aux panneaux solaires photovoltaïques classiques reliés par un câble électrique. Ils sont conçus pour produire environ 250 L d’hydrogène par jour, avec une efficacité maximale de 15 %. L’hydrogène vert produit peut être utilisé directement, transporté via des pipelines ou stocké localement à des pressions élevées (après compression). Jan Rongé, PDG de la start-up, estime que « un toit accueillant 20 panneaux Solhyd pourrait produire à peu près 120 à 240 kg d’hydrogène par an, soit 4 à 8 MWh d’énergie hydrogène ».
Plusieurs tests effectués avant la production
La jeune pousse belge a souligné que leurs panneaux solaires à hydrogène avaient déjà été testés sous différents climats et pouvaient être utilisés partout dans le monde. Ils l’ont, entre autres, testé en Afrique et, d’après eux, les résultats semblent très prometteurs. Selon Jan Rongé, le facteur déterminant est le soleil. « Dans les conditions du nord-ouest de l’Europe, le panneau peut produire environ 6 kg d’hydrogène par an, mais dans les régions plus ensoleillées, on peut facilement atteindre 12 kg par an », a-t-il déclaré. Il a également indiqué qu’ils évaluent continuellement les risques potentiels en faisant appel à des experts externes. Ils tentent de mettre en place des mesures de contrôle de qualité efficaces en interne, afin de faciliter et d’accélérer le processus de production. Pour information, la start-up a récemment fabriqué un lot de 10 de panneaux à des fins de test en Belgique.
Une production à l’échelle du mégawatt prévue
Solhyd prévoit une production à l’échelle du mégawatt de son panneau solaire à hydrogène d’ici à deux ans. « Nous allons désormais nous concentrer sur la création d’un réseau de partenaires, de fournisseurs et d’intégrateurs de systèmes et nous préparer à une production à l’échelle du mégawatt d’ici à 2026 », souligne Jan Rongé. À noter que l’entreprise a obtenu un financement de 6 millions d’euros auprès d’un consortium d’investisseurs flamands. Elle s’est donnée pour objectif de fournir une solution plug-and-play aux secteurs tels que l’industrie sidérurgique et chimique, ainsi qu’aux PME qui recherchent de l’hydrogène vert abordable.
Pour information, les panneaux à hydrogène de la start-up belge fonctionnent à très basse pression et sont compatibles avec la plupart des modules photovoltaïques proposés sur le marché. Le PDG de Solhyd a indiqué que pour le moment, ils ont privilégié les panneaux mono PERC (Passivated Emitter Rear Cell), mais prévoient toutefois de développer des panneaux solaires tandem (pérovskite/silicium) à l’avenir. Plus d’informations : solhyd.eu. Seriez-vous intéressés par ces panneaux solaires à hydrogène ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
C’est magnifique cette production d’hydrogène à partir de rien. Ah, mon anglais me permet de comprendre que ce panneau capture l’humidité ambiante et décompose l’eau. D’accord.
En milieu rural, on utilise encore beaucoup les bonbonnes a gaz, il serait bien de pouvoir les remplacer par ce système. Avant le gaz de ville, c’était un mélange dans lequel on trouvait de l’hydrogène. Vu le rendement faible, on pourrait les installer sur les semi-remorques et les bus.
Bonjour,
Cette technologie me semble prometteuse, et j’aimerai savoir si une production de cette quantité serait capable d’alimenter une voiture électrique (pile à combustible type MIRAÏ de TOYOTA) et permettre à des particulier d’assurer 20’000 km par an.
Est-ce que ces panneaux requiert une autorisation particulière pour la pose sur ma toiture?
Il pourrait en avoir un peut partout pour faire marcher les véhicules à l’hydrogène très bonne idée