Le train est largement moins polluant que la voiture ou l’avion. En privilégiant ce moyen de transport, une personne participe à la lutte contre le changement climatique. Bien que ce secteur ait l’avantage de présenter un impact environnemental moins important, il comprend encore des locomotives au diesel. Selon le Statista Research Department, 1 335 unités circulaient toujours en 2021 (contre 1 874 en 2012). Certes, ce chiffre est en baisse, mais il reste élevé. L’électrification des trains semble être une excellente solution, mais elle représente un coût considérable. En vue de décarboner cette industrie, certains acteurs se tournent aujourd’hui vers l’utilisation de l’hydrogène, une énergie renouvelable. La start-up Taxirail SAS choisit notamment cette voie en développant une technologie de mobilité à hydrogène, légère et autonome. Elle est lauréate de l’Appel à manifestation d’intérêt « Digitalisation et Décarbonation du Transport Ferroviaire », porté par l’Ademe/France 2030. Le point sur cette innovation.
Les spécificités de ce train de nouvelle génération
Cette solution de mobilité innovante de 40 places utilise un mode de propulsion à hydrogène écoresponsable. Elle sera ainsi équipée de piles à combustible qui convertissent l’hydrogène en énergie électrique, nécessaire à la propulsion du module. Cette technologie serait sans émission de gaz à effet de serre, selon son concepteur. Elle contribuera à réduire les émissions du dioxyde de carbone et la pollution de l’air dans le monde. Ce nouveau train léger et intelligent se distinguera également par sa conduite autonome de niveau GOA4, assurant un service permanent (7j/7 et 24h/24). Par ailleurs, il roulera sur les « petites lignes » du réseau ferroviaire français pour répondre aux exigences spécifiques de mobilité des collectivités et des populations en zone rurale et périurbaine. Il résoudra le manque de desserte publique dans ces territoires peu peuplés. Ce système de transport ferré moderne pourrait d’ailleurs booster le développement social, sociétal et économique de ces zones.
Un projet prometteur soutenu par l’Ademe
En faveur de la transition écologique, l’Ademe cofinance le développement de ce train de nouvelle génération. Cette agence soutient activement le projet Taxirail©, démarré en 2017. Elle reconnaît tous les avantages sociaux, économiques et environnementaux que cette nouvelle technologie de mobilité pourrait apporter aux zones rurales et périurbaines du pays. Outre cela, la start-up collabore avec plusieurs acteurs du secteur du transport, des énergies renouvelables et des technologies autonomes pour mettre au point ce système. Selon elle, la construction du démonstrateur débutera prochainement. Les premiers essais sont prévus dès la fin de cette année, à Port-Jérôme-sur-Seine, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.
La mise en service des trains légers Taxirail dans trois ans
Cette entreprise envisage de réaliser les premiers déploiements de ses futurs modules à hydrogène en régions d’ici à 2026. Grâce au système de billetterie intégré à une application mobile, les passagers pourront profiter d’une expérience de voyage fluide et simple. L’emplacement des stations sera choisi de manière stratégique afin que les utilisateurs puissent y accéder facilement.
Bien sûr, l’objectif principal est de permettre aux habitants des territoires ruraux et périurbains de circuler aisément pour rejoindre des services essentiels, des zones urbaines ou des pôles d’activités. D’ailleurs, la start-up proposera un service de transport flexible (à la demande et platooning). Selon l’affluence des voyageurs, il sera possible d’accrocher un second module au train principal afin d’augmenter sa capacité. Plus d’informations : Taxirail.fr
Très belle idée car nous manquons de transports en commun surtout le soir.