La situation géographique de la France offre aux habitants une chance inestimable, peu exploitée, pour l’énergie thermique. Cette chance nous est offerte par la mer du Nord, la Manche, l’Océan Atlantique puis la mer Méditerranée, puisque le pays est bordé du nord au sud par la mer. Les mers et les océans disposent, en effet, d’un potentiel de production d’énergie thermique inépuisable. Cette potentialité s’appelle la thalassothermie, et pourrait devenir une nouvelle alternative au solaire, à l’éolienne ou à l’hydrolien. Elle permettrait, bien entendu, de réduire la dépendance énergétique du pays aux énergies fossiles. Mais, qu’est-ce que la thalassothermie ? Et, comment la ville des Sables-d’Olonne (85) a décidé de l’exploiter. Je vais tout vous expliquer.
La thalassothermie qu’est-ce que c’est exactement ?
En thalassothermie, on utilise l’énergie thermique de l’eau de mer pour refroidir ou chauffer les bâtiments via des réseaux souterrains. L’eau de mer est pompée directement à la source, à une certaine profondeur, puis traverse des tuyaux pour être acheminée vers un échangeur de chaleur. À l’intérieur de ce dernier, l’eau est transférée vers un fluide, qui peut être de l’eau douce, ou un fluide caloporteur. Une fois le fluide chauffé ou refroidi, il circule dans les canalisations pour produire de la chaleur. En été, on inverse le processus, pour que l’eau de mer soit refroidie.
Quels sont les avantages de la thalassothermie ?
J’ai gardé la dernière étape du processus pour les avantages, car cela représente un bénéfice énorme. L’eau de mer prélevée ne subit aucun traitement chimique, juste une légère modification de la température initiale. Cependant, cette modification n’aurait aucun impact significatif sur l’environnement marin. Les autres avantages concernent l’utilisation d’une ressource disponible, renouvelable, abondante et inépuisable. De plus, contrairement au soleil qui ne brille pas toute l’année, et provoque des baisses de production sur les panneaux solaires, l’eau de mer conserve une température constante. Ce qui permet une utilisation sans fluctuation tout au long de l’année.
L’exemple des Sables-d’Olonne en Vendée
Les Sables d’Olonne, une ville balnéaire très courue des touristes français et étrangers, mais également une ville pionnière dans le domaine de la thalassothermie. Comme l’expliquent nos confrères du journal Ouest-France, la ville de 48 000 habitants a lancé les travaux de thalassothermie. Désormais, dix-sept bâtiments publics seront chauffés grâce à l’eau de mer. Le projet de départ se destinait à chauffer uniquement la piscine d’eau de mer, le Palais des Congrès et la base de mer, mais finalement celui-ci s’est largement étendu. « On n’imagine pas tout ce qu’on peut faire avec l’énergie de la mer. Nous n’en sommes qu’au début de l’exploitation raisonnable et rationnelle de sa puissance et de son énergie », confie Yannick Moreau, le maire de la ville.
Les longs tuyaux vont commencer d’envahir les souterrains de la ville, pour produire un chauffage respectueux de l’environnement. Et, comme je vous l’ai expliqué, la thalassothermie n’a aucun impact sur le milieu marin, l’eau rejetée, est seulement chauffée. Une idée à suivre pour les autres communes bordant notre littoral, peut-être ? Connaissiez-vous la thalassothermie, avant de lire cet article ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. De plus, vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .
« la thalassothermie n’a aucun impact sur le milieu marin, l’eau rejetée, est seulement chauffée »
Si tout le monde le fait, au bout d’un moment beaucoup d’espèces vont disparaitre!