Utiliser l’eau pour produire de l’électricité n’est pas un nouveau phénomène. Les hydroliennes s’installent de plus en plus et permettent de profiter des courants marins ou fluviaux afin de produire de l’énergie propre à partir d’une ressource naturelle. En Vendée, du côté de Saint Hilaire de Riez, l’entreprise Thomsea et son directeur, Thierry Thomazeau, travaillent depuis plusieurs année sur le développement d’une turbine hydraulique innovante. Un dispositif qui fonctionne sur des écluses dans les marais salants, nombreux dans cette région de l’ouest de la France. Inventé en 2015, le brevet a été déposé puis validé au début de l’année 2019. Un brevet qui a, semble-t-il, intéressé le CNRS de Grenoble, au point que ce dernier s’est joint à l’aventure pour développer la turbine hydraulique et la commercialiser. Découverte.
Les turbines hydrauliques Thomsea
L’idée de cette invention est d’utiliser la force naturelle de l’eau pour produire de l’électricité. Mais, Thomsea, c’est aussi la construction de chaluts de dépollution des hydrocarbures qui peuvent également collecter les macro-plastiques et les algues rouges présentes dans la baie de Sion. Très engagée dans la lutte contre la pollution et les énergies renouvelables, l’entreprise, basée à Saint-Gilles Croix de Vie, ville située sur le littoral atlantique, vient d’achever le prototype de cette turbine novatrice. Elle se destine à produire de l’électricité grâce au marnage pour produire environ 30 kWh par jour.
Une hydrolienne un peu particulière
Thierry Thomazeau ajoute donc à « son catalogue » d’entreprise la production d’énergie à partir du marnage des marées, dans les estuaires ou dans les marais proches de l’océan. Rappelons que « le marnage est la différence de hauteur d’eau entre la basse mer et la haute mer et plus le coefficient de marée est grand, plus le marnage est grand et inversement », explique le site Pêche.com. Pour pouvoir utiliser cette force souvent oubliée, l’entreprise a alors développé une turbine qui fonctionne sur le même principe qu’un ancien moulin hydraulique. Appelée « marélienne », elle utilise le cycle des marées pour produire de l’électricité verte et a été conçue et développée avec un doctorant du Laboratoire des Écoulements Géophysiques et Industriels (LEGI), centre de recherche du CNRS de Grenoble.
Quelles performances pour la marélienne de Thomsea ?
Les premiers tests ont été réalisés en Vendée, et la turbine hydraulique peut fournir 1 300 watts de puissance nominale, soit l’équivalent de la consommation d’un foyer de quatre habitants. « Nous planchons sur le sujet depuis plusieurs années, car l’océan est une source inépuisable de ressources. L’idée de ce projet était de partir des besoins de consommation pour concevoir la turbine et d’imaginer une machine sans génie civil, installée et désinstallée en une journée », explique Thierry Thomazeau dans une interview accordée au journal Les Echos.
L’année 2023 sera celle de nombreux tests et peut-être celle de la création d’une turbine de plus grande puissance. Pour ce faire, l’entreprise s’est attaché les services d’un ingénieur et d’un jeune diplômé. Ils espèrent ainsi pouvoir proposer, aux particuliers, propriétaires de marais salants, par exemple, une commercialisation dès 2024. La future turbine hydraulique, bien plus puissante, devrait développer une puissance de 30 à 40 kWh et pouvoir alimenter un hameau entre 8 à 10 heures. Une invention française, qui, nous l’espérons, procurera une alternative de plus aux particuliers souhaitant produire de l’électricité propre ! Plus d’informations : thomsea.fr
« 1 300 watts de puissance nominale, soit l’équivalent de la consommation d’un foyer de quatre habitants »
–> Cette puissance sera très régulièrement insuffisante pour un foyer traditionnel.
« devrait développer une puissance de 30 à 40 kWh »
–> une puissance est en W / en énergie en Wh
Cordialement