Le transport est responsable d’environ un quart des émissions mondiales de carbone liées à l’énergie. Avec sa technologie révolutionnaire qui permet de purifier l’air, Toyota veut changer la donne en faisant de ce secteur un acteur dans la décarbonisation de la Terre. Le géant nippon de l’automobile travaille effectivement sur un système de filtration capable de capter le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’une initiative particulièrement intéressante en ces temps où le monde fait face à une importante crise environnementale à cause du changement climatique. Ce projet est mené en partenariat avec Kawasaki.
Un processus ne nécessitant pas d’énergie supplémentaire
Ce système innovant conçu pour purifier l’air pendant la conduite comprend une paire de filtres montés juste avant le collecteur d’admission. Les filtres sont dotés d’un catalyseur en céramique. De plus, ils intègrent un élément qui absorbe le dioxyde de carbone. L’air passe à travers le dispositif de filtration qui retient le CO2 avant d’envoyer ce dernier vers un fluide de récupération. Le processus est alimenté uniquement par la chaleur générée par le moteur. Il ne nécessite donc pas d’énergie supplémentaire. En effet, pour séparer le carbone, il est nécessaire de chauffer le fluide à des températures supérieures à 60 °C. Cette technologie avancée est actuellement testée sur une voiture de course Toyota GR Corolla modifiée.
Des essais sur une voiture à hydrogène
L’une des particularités du véhicule d’essai est qu’il est propulsé par un moteur thermique à hydrogène. Un choix qui n’est pas anodin dans la mesure où en faisant ainsi, Toyota cherche à rendre l’engin « négatif » en carbone. En effet, le moteur à combustion à hydrogène ne rejette pas de dioxyde de carbone. En le couplant avec un système qui capte le carbone dans l’air, le fabricant asiatique pourra se vanter d’une empreinte carbone quasi inexistante.
« En général, les installations de captage du CO2 atmosphérique utilisent des ventilateurs pour aspirer l’air et de la chaleur pour séparer le CO2, ce qui nécessite de l’énergie […] Le point clé du système de la Corolla H2 est qu’il utilise l’admission d’air et la chaleur du moteur », a expliqué Naoaki Ito, haut responsable chez Toyota.
#HydrogenEngineCorolla and #GR86, running on carbon-neutral fuel, will compete in the final round of the #SuperTaikyuRace at Fuji Speedway!
Check out the evolution of the hydrogen engine Corolla, which has even better engine performance and cruising range! https://t.co/7DNP520Diw pic.twitter.com/oHnRZ7dKCm— Toyota Motor Corp. (@ToyotaMotorCorp) November 11, 2023
Pas pour demain
Malheureusement, bien qu’elle soit prometteuse, cette technologie n’est pas près d’être déployée à grande échelle. Et pour cause, le rendement est encore assez faible. La voiture de course alimentée à l’hydrogène n’a filtré qu’environ 20 g de CO2 en 20 tours. Or, un véhicule à essence conventionnel émet bien plus de carbone. Dans son état actuel, le filtre doit être remplacé assez fréquemment, ce qui constitue un inconvénient majeur. Toyota compte bien évidemment s’affranchir de ces problèmes en améliorant la conception de son dispositif révolutionnaire. Il convient de noter que la société prévoit également un déploiement sur les voitures thermiques conventionnelles (essence et diesel). Plus d’infos : toyotatimes.jp. Que pensez-vous de cette innovation ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Très intéressant, cela permettra peut être de se passer de voitures électriques qui demandent de parcourir 90000km pour devenir neutre en émissions de CO2, qui sont très onéreuses et risquent de perturber gravement la gestion du transport de l’électricité pour les besoins de tout un chacun.