Trois apiculteurs inventent un piège « ultra-sélectif » innovant pour lutter contre le frelon asiatique

Puisque la lutte contre le frelon asiatique n'est pas encore une cause nationale, les apiculteurs se retroussent les manches et inventent des pièges pour survivre.

La lutte contre le frelon asiatique s’organise partout en France et nous sommes exactement dans la période où il faut piéger les reines fondatrices. Depuis le début du mois d’avril, elles sortent progressivement de leurs planques hivernales et cherchent à fonder leurs nids primaires. Jusqu’à la fin du mois de mai, le but est donc de piéger le plus grand nombre de reines fondatrices pour éviter qu’elles créent un nid, qui donnera naissance à des milliers de frelons quelques mois plus tard. À Trévou-Tréguignec (22), trois apiculteurs, Fabienne Le Boudec, Gilles Le Calvez et Édouard Le Morzadec luttent depuis des années pour sauver leurs abeilles. Ils auraient réussi à concevoir une boîte piège, ultra-sélective, qui ne capture que les reines frelons asiatiques. Découverte.

Le piège de Trévou-Tréguignec, qu’est-ce que c’est ?

Les trois apiculteurs ont imaginé une caisse en aluminium à l’intérieur de laquelle se trouvent des contenants qui accueilleront ensuite l’appât. De chaque côté de la boîte se trouve une entrée sur laquelle a été installée une sorte de petit entonnoir grillagé et calibré à la grosseur des reines frelons asiatiques. Les reines pénètrent dans le piège, attirées par l’appât au vin blanc puis se noient puisqu’elles ne peuvent plus en ressortir. Si les autres insectes entrent, ils pourront facilement repartir. Il faut savoir que les abeilles ne seront jamais attirées par les appâts pour frelon asiatique, elles détestent les effluves de vin blanc.

Le combat d'un frelon asiatique contre une abeille.
Le combat d’un frelon asiatique contre une abeille. Crédit photo : Pascal Latruffe, photographe animalier

Comment adapter l’appât en fonction des saisons ?

Les périodes de piégeage sont différentes en fonction de la saison et des individus à capturer. Voici peut-être la raison pour laquelle vous estimez que vos pièges ne fonctionnent pas. Selon les apiculteurs bretons, l’appât ne doit pas être le même en avril/mai qu’entre août et novembre. Les pièges sont généralement inutiles de décembre à mars, les frelons sont morts et les reines se mettent en sommeil. Lors de la fondation des nids, l’appât doit être sucré à l’instar du fameux mélange sirop de cassis, bière, vin blanc. En revanche, lorsque les frelons sont nés, il faut les piéger avec des appâts protéinés, soit de la viande, des poissons gras, du miel, etc. En modulant l’appât de vos pièges, vous augmentez les chances de capturer des frelons asiatiques.

Que faut-il savoir sur le frelon asiatique pour mieux le piéger ?

Les trois apiculteurs ont tenu une réunion d’information en mars dernier, où ils ont présenté leur piège, mais également informé le public sur la meilleure manière de piéger le frelon asiatique. La mairie de Trévou-Tréguignec propose aussi aux habitants des pièges Veto Pharma, Vespa Catch, aux habitants. Les apiculteurs expliquent aussi que le piégeage doit être réalisé avant la fin du mois de mai, car les reines ne sortent plus du nid au de-là de cette date, élèvant leurs ouvrières. Enfin, pour être encore plus efficace, il est conseillé d’installer une pierre ou un galet dans le contenant, de manière à ce qu’il dépasse du mélange. Lorsqu’une reine se pose, elle émet des phéromones qui appellent les autres reines… Ainsi, elles finissent toutes par se retrouver noyées dans l’appât. Il est conseillé par ailleurs d’installer le piège dans un endroit ensoleillé et à l’abri du vent. Il est connu que le frelon asiatique adore le camélia. Alors, si vous en possédez, installez les pièges dans cet arbre de préférence.

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Source
Ouest-france.frTrevou-treguignec.bzh

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

2 commentaires

  1. Très bonne initiative, je pense qu’il faut piéger les fondatrices de nids de frelons asiatiques avec ce genre de piège le plus possible.En effet les pièges non sélectifs font beaucoup de mal aux autres espèces ( frelons européens, Guêpes, mouches…). Là si ce pièges est très sélectifs est n’attrape que des frelons asiatiques c’est vraiment une bonne nouvelle.

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  2. Bonjour,
    La reprise de cet article de OUEST-FRANCE est une grossière erreur.
    Je l’ai d’ailleurs fait rectifier sur le média numérique car je suis l’inventeur de ce piège, breveté en 2017…. Mon entreprise existe depuis mars 2019, compte actuellement 7 salariés et livre 15 pays européens. Cherchez l’erreur….!!!

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