En France, chaque habitant est exposé en moyenne à une radiation de 4,5 mSv par an, toutes expositions confondues, selon une étude publiée par l’IRSN en 2020. Cependant, il est important de noter que les chiffres dévoilés par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ne constituent qu’un indicateur macroscopique. En d’autres termes, certaines personnes peuvent subir des niveaux de radiation plus élevés que d’autres, en fonction de divers facteurs tels que leur mode de vie, leur métier ou leur région. S’il est possible d’acquérir un compteur Geiger sur Internet pour détecter les rayonnements ionisants, ce type d’appareil peut être relativement coûteux et est généralement réservé à une utilisation professionnelle ou ponctuelle. Ce qui ne permet pas d’évaluer rapidement les changements au niveau d’un environnement. Pour trouver une alternative plus pratique et moins coûteuse aux compteurs Geiger, un doctorant s’est tourné vers la biologie synthétique. Grâce à ses recherches, il a réussi à concevoir des pommes de terre capables de fournir des informations sur le niveau d’exposition aux rayonnements ionisants.
Un phytocapteur détectant efficacement le niveau d’exposition aux radiations
Doctorant à l’Université du Tennessee, Rob Sears s’est lancé dans un projet de création d’un phytocapteur permettant de déceler les niveaux de radiation potentiellement dangereux. Son objectif était de mettre au point un indicateur fiable ne nécessitant pas l’utilisation de dispositif ni de méthode complexe. Pour ce faire, il a développé des pommes de terre capables de détecter un taux de radiation élevé causé, entre autres, par des fuites radioactives. Grâce à la biologie synthétique, le doctorant a réussi à modifier génétiquement les plantes pour qu’elles puissent réagir à une importante exposition aux rayonnements ionisants, en changeant la couleur de leur feuillage.
Ce dernier émet une lueur verte fluorescente dans un environnement soumis à un taux de radiation élevé. Pour information, la biologie synthétique était utilisée, dans un premier temps, pour améliorer la production agricole grâce au développement de plantes possédant d’excellentes résistances aux nuisibles. Actuellement, les experts évoluant dans ce domaine conçoivent également des biocapteurs végétaux capables de détecter des agents environnementaux qui peuvent avoir des répercussions néfastes sur la santé.
La pomme de terre, une plante facile à cultiver
Si Rob Sears a choisi la pomme de terre, c’est en raison de sa capacité à prospérer dans différents types de climats et d’environnements, et grâce à sa grande disponibilité. La pomme de terre peut être cultivée sur tous les continents, aussi bien dans des conditions favorables à son épanouissement que dans des conditions difficiles. Par ailleurs, elle est capable de réagir à des facteurs liés à des stress environnementaux et se présente donc comme la plante idéale pour détecter les taux élevés de radiation. À noter que la pomme de terre peut être associée à de nombreuses plantes telles que le fraisier, la tomate, l’ail, le haricot, la laitue ou le pois.
L’énergie nucléaire, une alternative aux énergies fossiles
Le nucléaire se présente aujourd’hui comme une alternative moins polluante aux énergies fossiles et devrait être largement utilisé dans les années à venir. En effet, les centrales basant leur production sur le processus de fission peuvent générer une grande quantité d’énergie, sans dégager autant de gaz à effet de serre que celles qui fonctionnent avec des combustibles fossiles. Toutefois, bien que le nucléaire soit moins polluant, il peut avoir un impact négatif sur la santé de la population d’une ville, voire d’une région entière en cas d’incident, mais cela reste extrêmement rare.
Pour garantir la sécurité des personnes travaillant dans les centrales et celles qui vivent à proximité de sources de rayonnement ionisant, des dispositifs de détection des radiations peuvent être mis en place. Si des appareils tels que les compteurs Geiger ou les sondes sont les plus utilisés actuellement, le phytocapteur innovant développé par Rob Sears pourrait occuper une place importante dans le domaine de la surveillance des rayonnements, dans un avenir proche. Plus d’informations : utianews.tennessee.edu. Que pensez-vous de cette découverte pour détecter les radiations ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .