Les fractures osseuses et les maladies comme l’ostéoporose sont à l’origine de plus d’hospitalisations que le cancer du sein, les crises cardiaques et le cancer de la prostate. Effectivement, on dénombre chaque année près de 180 millions de cas de traumatismes osseux à travers le monde.
Pour soigner de telles blessures, nous avons souvent recours à un plâtre. Parfois, les médecins utilisent un implant métallique. En dépit du fait que la technologie NFC n’est pas encore utilisée pour surveiller la santé de nos os, elle possède un potentiel énorme qu’une équipe d’ingénieurs de l’Université de l’Arizona a développé.
Des capteurs intelligents
David Margolis, professeur adjoint de chirurgie orthopédique à la faculté de médecine de l’université d’Arizona à Tucson et chirurgien orthopédique au Banner University Medical Center Tucson (BUMCT), fait partie du groupe de chercheurs qui ont participé à ce projet. Il a coécrit un article qui détaille ce dernier dans la revue Nature Communications.
Selon ses explications, l’appareil qu’ils ont mis au point se lie de façon permanente aux os. Qui plus est, il s’agit d’un dispositif électronique qui transmet des données sans fil. Mince comme du papier, avec une taille comparable à celle de la première articulation de votre index, le mini-ordinateur est doté de capteurs permettant de suivre la santé osseuse.
Dépourvu de batterie
Cependant, concevoir un appareil qui se fixe à l’os à long terme présente des défis majeurs. En plus d’être susceptible d’irriter les tissus musculaires et de se déplacer au fur et à mesure qu’on bouge, le module pourrait se détacher des tissus osseux qui ne cessent de se remodeler au cours de la vie d’une personne. Afin de le rendre aussi fin que possible, les chercheurs ont alors dû renoncer à l’utilisation d’une batterie. En fait, le dispositif ne comporte aucun accumulateur. Pour fonctionner, il dépend du module (NFC) d’un smartphone.
Une source lumineuse pour stimuler la croissance de l’os
Et pour s’assurer de la fixation sur l’os, Margolis et ses collègues ont créé un adhésif qui contient des particules de calcium avec une structure atomique similaire aux cellules osseuses. Grâce à ce matériau, les tissus osseux peuvent se développer réellement dessus.
Cet appareil pourrait être utile pour surveiller le processus de guérison d’un os endommagé. Ses inventeurs y voient aussi un moyen pour stimuler la régénération osseuse. Pour ce faire, l’équipe prévoit d’utiliser une source de lumière à haute énergie. À noter que le procédé n’a pas encore été expérimenté sur l’homme. Cependant, les tests sur les animaux ont montré des résultats prometteurs. Il est encore très tôt pour se prononcer sur cette invention. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un travail intéressant.