Quelques semaines auparavant, nous vous parlions de l’invention d’Xpend Heitech, qui transformera peut-être bientôt n’importe quelle voiture en voiture volante. Quelques vidéos avaient été publiées, mais depuis quelques jours, c’est une réalité. Plusieurs centaines de personnes étaient au rendez-vous à Dubaï pour les premiers essais de cette voiture censée survoler les embouteillages. Elle s’est envolée à 30 m de haut puis est redescendue lentement jusqu’à la terre ferme. Les deux premiers vols se sont déroulés à Dubaï sur l’île de Palm Jumeirah et en Chine, à Guangzhou. Un pari fou pour l’entreprise chinoise qui aimerait s’emparer d’un marché à un billion de dollars que convoitent également les Américain.
Une voiture volante pour repenser la mobilité ?
Il y a bien longtemps que nous imaginions les voitures volantes et nous pensions même qu’elles seraient les voitures de l’an 2000. Force est de constater que 22 ans plus tard, nos voitures s’accrochent toujours au bitume et qu’elles ne volent donc pas. Grâce à cette invention révolutionnaire, le mythe pourrait devenir réalité et d’après les inventeurs de ces hélices un peu spéciales, ce serait une manière de repenser la mobilité urbaine. En effet, ce prototype permet à l’entreprise chinoise de se démarquer, car c’est le premier Evtol (avion électrique à atterrissage et à décollage verticaux) qui peut se reposer sur ses roues, une fois qu’il a atterri, puis rouler sur la route. À l’évidence, cela permettrait de proposer un nouveau moyen de transport pour désengorger les centres-villes bondés. D’ailleurs, ce modèle est conçu pour être à 90 % sur ses roues et n’utiliser la voie des airs qu’en cas d’embouteillages.
Et c’est pour quand cette fameuse voiture volante ?
D’après l’inventeur de cet engin, la commercialisation pourrait avoir lieu dès 2025 et en série. Avec ses quatre moteurs électriques et ses huit hélices, elle sera bien la première voiture électrique capable de voler. Quant à son prix, l’entreprise annonce celui de 140 000 dollars, soit un prix raisonnable par rapport à la technologie et à l’innovation proposée !
Un enjeu politique
La plupart des entreprises chinoises qui font la « course à la voiture volante » sont largement soutenues par le président Xi Jinping. Mais ne nous voilons pas la face, il aimerait bien devancer les Américains dans de nombreux domaines comme la technologie climatique, le biomédical et donc, les voitures volantes. Pour cela, il aide politiquement ces entreprises, particulièrement en les finançant avec largesse. Warren Zhou, investisseur chez Decent Capital et bailleur de fonds de TCab Tech explique la « guerre » avec les États-Unis par ces mots : « Il y a quelques exemples où les entreprises américaines nous ont dit quel secteur était prometteur et pouvait rapporter de l’argent et leurs homologues chinois ont tout simplement saisi le marché avec des prix plus bas ». À l’évidence, les voitures volantes seront le « combat » des années à venir entre ces deux pays, opposés sur de nombreux domaines.
Cependant, il faudra encore travailler sur le développement des batteries pour qu’elles aient une densité d’énergie plus élevée, car pour voler, les voitures auront besoin de plus de puissance, mais également de batteries légères. Et il faudra aussi résoudre le problème des espaces aériens à basse altitude, tous fermés à ce genre de véhicule pour le moment. En Chine, quelques provinces ont été désignées par les autorités pour que les entreprises puissent développer leurs voitures volantes. Et ils ont bon espoir d’y parvenir.