Un nouveau type de radar fait son apparition et, pour une fois, il ne va pas réellement sanctionner les automobilistes irrespectueux, mais récompenser les autres. On l’appelle « radar-récompense », un drôle de nom pour un radar. Attention, ces radars ne vont pas vous lancer une friandise ni verser de l’argent sur votre compte bancaire, mais vous faire gagner un temps précieux. Autorisé depuis avril 2021, le radar récompense ne verbalise pas, mais récompense ceux qui respectent les vitesses maximales autorisées. La ville d’Amboise (37) vient d’installer ces radars, dans les zones 30 à 50 km/h, où se trouvent des carrefours à feux tricolores. Mais comment ça fonctionne ? On vous explique tout !
Comment fonctionnent les radars récompenses ?
À Amboise, sur l’un des nombreux ponts que compte la ville chère à Léonard de Vinci, la vitesse est limitée à 30 km/h. Rarement respectée, cette vitesse est souvent l’objet de frictions entre piétons, cyclistes et automobilistes qui se partagent cette zone. « Ils nous doublent en queue de poisson, nous on dérive sur le trottoir, mais il y a du monde sur le trottoir », confie une cycliste dans une interview accordée au journal Sud-Ouest.
Pour que cette vitesse soit respectée, le nouveau radar, posé au sommet du feu, va détecter la vitesse de chaque véhicule qui s’en approche. Si l’automobiliste respecte les 30 km/h autorisés, le feu reste au vert. En revanche, si celui-ci se trouve au-dessus des 30 km/h, le feu passera au rouge et la sanction sera donc de poireauter pour qu’il repasse au vert. Si aucun véhicule n’est en approche, le feu reste au rouge et ne passera au vert que lorsqu’une autre voiture arrive avec une vitesse autorisée.
Quelles sanctions pour ces radars récompenses ?
Le radar récompense ne modifiera en rien le Code de la route évidemment. Cela veut dire, qu’en cas de contrôle radar par les forces de l’ordre, la sanction pour excès de vitesse sera semblable. Comme la sanction pour non-respect du feu tricolore si vous étiez contrôlé en flagrant délit ! La sanction sera ainsi de 135 € d’amende et de quatre points ôtés de votre permis de conduire.
Le Kesk, une invention semblable en Seine-et-Marne
L’année dernière, Murat Dogan, un habitant de Fontainebleau, invente un dispositif identique aux radars-récompenses : le Kesk signifiant « vert » en kurde, sa langue d’origine. L’homme utilise toujours le même axe pour se rendre chez ses parents et s’aperçoit que, souvent, il est arrêté au feu rouge, alors qu’aucune voiture n’est présente aux différentes intersections. Il invente ainsi un logiciel qu’il entend comme une aide à la fluidification du trafic routier.
En même temps, il serait une protection pour les piétons, car le feu passerait aux rouges, dès la détection de personnes aux intersections. Il s’agit d’un logiciel intelligent, qui se dote de l’IA et qui a déjà été testé par la ville de Fontainebleau, entre la rue Grande et les rues Paul-Séramy et de la Paroisse. Plusieurs villes se sont déclarées intéressées par Kesk, un logiciel intelligent qui permettrait de fluidifier un trafic parfois très dense en région parisienne, et de sécuriser certains carrefours accidentogènes. À suivre…