Le projet « un peu fou » d’un scientifique pour construire une base spatiale sur un astéroïde

David W. Jensen, docteur en conception de structures spatiales et aériennes, a détaillé son idée de construire une station spatiale à partir d’un astéroïde dans un document de 65 pages. Selon lui, ce programme moins coûteux nécessite seulement l’envoi d’une seule sonde.

Ce type de projet n’est plus une nouveauté. Les agences spatiales américaine, chinoise et européenne aspirent déjà à s’installer dans l’espace en utilisant les ressources sur place. D’ailleurs, de nombreux scientifiques comme l’astrophysicien Thomas Maindl partagent depuis longtemps cette vision ambitieuse. Toutefois, sa réalisation reste encore compliquée. Les principaux obstacles à surmonter sont l’absence de gravité, le problème de radiation et le coût d’un vol spatial. La nouvelle étude menée par le docteur Jensen pourrait-elle changer la donne ? Ce scientifique pense pouvoir transformer un astéroïde en station spatiale avec une seule sonde. Cela pourrait alléger le coût d’un tel programme. Dans son rapport, il répartit en trois grandes étapes son plan de construction d’habitat extraterrestre. Nous vous invitons à découvrir les grandes lignes de cette étude à travers cet article.

Le choix du bon astéroïde en premier lieu

Le docteur Jensen a défini plusieurs critères de choix de l’astéroïde le mieux adapté pour être converti en station spatiale. Il a notamment pris en compte la composition de ce corps céleste, sa distance par rapport à la Terre, sa taille globale et le delta-v. À l’issue d’un processus de sélection rigoureux, ce scientifique a misé sur Atira, un astéroïde de type S de 4,8 km de diamètre. Celui-ci possède sa propre lune. Atira n’est pas l’astéroïde le plus proche de notre planète, mais il dispose d’une orbite stable dans la « zone Boucles d’or » de notre Système solaire. Cette caractéristique est essentielle, car elle permet de stabiliser la température interne de l’habitat spatial.

Choisir le bon astéroïde.
Choisir le bon astéroïde. Image d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Neozone (générée par IA)

Le type spécifique de l’habitat spatial rotatif

Dans la deuxième partie de son rapport, Jensen a abordé le choix du type d’habitat idéal. En effet, il a étudié quatre designs possibles, à savoir l’haltère, la sphère, le cylindre et le tore. Selon lui, la gravité, générée par la force centripète, est l’un des principaux critères à considérer. Ce scientifique précise, dans son document, les différents effets nocifs du manque de pesanteur sur de longues périodes. Afin d’y remédier, il serait crucial de créer une « gravité artificielle ». À cet effet, l’habitat spatial doit tourner à une certaine vitesse. L’astéroïde Atira tourne déjà, mais pas suffisamment pour reproduire précisément la gravité sur Terre.

Jensen a également examiné d’autres facteurs pour sélectionner le design d’habitat idéal. Il s’est notamment interrogé sur les éventuelles forces produites par le matériau de construction de la station. Il a étudié la quantité de matériau nécessaire pour fabriquer la coque extérieure, qui devrait protéger l’habitat contre les micrométéorites et les radiations. Il a aussi évalué la surface habitable à l’intérieur. Ce scientifique suggère d’aménager plusieurs étages à la structure interne afin d’optimiser l’espace de vie. Après une étude approfondie des différentes possibilités, il s’est enfin orienté vers le tore. Il a ensuite procédé à des calculs afin de déterminer la masse globale idéale de la station et la répartition adéquate de l’espace au sol. De plus, il prévoit de soutenir le mur intérieur avec un système de colonnes massives.

Un habitat spatial rotatif.
Un habitat spatial rotatif. Image d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Neozone (générée par IA)

La stratégie à mettre en œuvre

Ce scientifique suggère d’envoyer sur l’astéroïde une seule sonde. Cette capsule contiendrait quatre robots-araignées et une station de base capable de se répliquer, ainsi que des électroniques de pointe nécessaires pour la fabrication de 3 000 robots-araignées supplémentaires. Le tout devrait peser environ 8,6 t. En plus des composants techniques importés depuis la Terre, il serait aussi possible d’utiliser des matériaux locaux. En théorie, un seul vol spatial devrait suffire pour transformer Atira en habitat spatial rotatif. D’après Jensen, ce programme coûterait 4,1 milliards de dollars et s’effectuerait sur douze ans. Plus d’informations : Universe Today

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Source
sciencealert.com

Tsiory Laurence

Titulaire de licence en communication et en langue française, je travaille comme rédactrice web depuis déjà plus de dix ans. J'ai collaboré avec quelques agences de communication locales avant de rejoindre l'équipe de Neozone. Ce qui m'a permis de consolider mon expérience en matière de création de contenus web au fil du temps. J’accorde une grande attention à chaque article que j’écris. Mon objectif, c'est de vous fournir des informations, des solutions et éventuellement des conseils. Je peux traiter divers thèmes, mais mes sujets préférés sont l’innovation, la technologie, le voyage, l’immobilier et les actualités. J’espère que mes articles vous permettront de connaître des inventeurs et des entreprises novatrices en France, en Europe et dans le monde entier. « La vie est une grande école où à chaque instant l’homme s’enrichit et tire une leçon de ses propres expériences ». Cette citation de Maude Anssens m’inspire dans tout ce que j’entreprends au quotidien. J’aime aussi suivre les actualités politiques et économiques internationales. Je pense que donner le meilleur de soi et s’adapter aux évolutions du monde autant que possible sont des valeurs importantes qui peuvent nous aider à progresser et à rester toujours efficaces. Je suis sur Linkedin si vous voulez me faire passer un message.

2 commentaires

  1. Un peu moins de la fixion que de terraformer mars mais cela relève toujours du rêve, pour le moment les machines autoreplicantes manque cruellement d’improvisation et le traitement des ressources in sistu sans gravité terrestre reste un casse tête ( imaginer un haut fourneau en apesanteur, comment chauffer et traiter le minerais dans ces conditions ?)

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