Ce type de projet n’est plus une nouveauté. Les agences spatiales américaine, chinoise et européenne aspirent déjà à s’installer dans l’espace en utilisant les ressources sur place. D’ailleurs, de nombreux scientifiques comme l’astrophysicien Thomas Maindl partagent depuis longtemps cette vision ambitieuse. Toutefois, sa réalisation reste encore compliquée. Les principaux obstacles à surmonter sont l’absence de gravité, le problème de radiation et le coût d’un vol spatial. La nouvelle étude menée par le docteur Jensen pourrait-elle changer la donne ? Ce scientifique pense pouvoir transformer un astéroïde en station spatiale avec une seule sonde. Cela pourrait alléger le coût d’un tel programme. Dans son rapport, il répartit en trois grandes étapes son plan de construction d’habitat extraterrestre. Nous vous invitons à découvrir les grandes lignes de cette étude à travers cet article.
Le choix du bon astéroïde en premier lieu
Le docteur Jensen a défini plusieurs critères de choix de l’astéroïde le mieux adapté pour être converti en station spatiale. Il a notamment pris en compte la composition de ce corps céleste, sa distance par rapport à la Terre, sa taille globale et le delta-v. À l’issue d’un processus de sélection rigoureux, ce scientifique a misé sur Atira, un astéroïde de type S de 4,8 km de diamètre. Celui-ci possède sa propre lune. Atira n’est pas l’astéroïde le plus proche de notre planète, mais il dispose d’une orbite stable dans la « zone Boucles d’or » de notre Système solaire. Cette caractéristique est essentielle, car elle permet de stabiliser la température interne de l’habitat spatial.
Le type spécifique de l’habitat spatial rotatif
Dans la deuxième partie de son rapport, Jensen a abordé le choix du type d’habitat idéal. En effet, il a étudié quatre designs possibles, à savoir l’haltère, la sphère, le cylindre et le tore. Selon lui, la gravité, générée par la force centripète, est l’un des principaux critères à considérer. Ce scientifique précise, dans son document, les différents effets nocifs du manque de pesanteur sur de longues périodes. Afin d’y remédier, il serait crucial de créer une « gravité artificielle ». À cet effet, l’habitat spatial doit tourner à une certaine vitesse. L’astéroïde Atira tourne déjà, mais pas suffisamment pour reproduire précisément la gravité sur Terre.
Jensen a également examiné d’autres facteurs pour sélectionner le design d’habitat idéal. Il s’est notamment interrogé sur les éventuelles forces produites par le matériau de construction de la station. Il a étudié la quantité de matériau nécessaire pour fabriquer la coque extérieure, qui devrait protéger l’habitat contre les micrométéorites et les radiations. Il a aussi évalué la surface habitable à l’intérieur. Ce scientifique suggère d’aménager plusieurs étages à la structure interne afin d’optimiser l’espace de vie. Après une étude approfondie des différentes possibilités, il s’est enfin orienté vers le tore. Il a ensuite procédé à des calculs afin de déterminer la masse globale idéale de la station et la répartition adéquate de l’espace au sol. De plus, il prévoit de soutenir le mur intérieur avec un système de colonnes massives.
La stratégie à mettre en œuvre
Ce scientifique suggère d’envoyer sur l’astéroïde une seule sonde. Cette capsule contiendrait quatre robots-araignées et une station de base capable de se répliquer, ainsi que des électroniques de pointe nécessaires pour la fabrication de 3 000 robots-araignées supplémentaires. Le tout devrait peser environ 8,6 t. En plus des composants techniques importés depuis la Terre, il serait aussi possible d’utiliser des matériaux locaux. En théorie, un seul vol spatial devrait suffire pour transformer Atira en habitat spatial rotatif. D’après Jensen, ce programme coûterait 4,1 milliards de dollars et s’effectuerait sur douze ans. Plus d’informations : Universe Today
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Un ou plusieurs États ont-ils pu déjà entreprendre secrètement des bases spatiales de ce genre ?
Un peu moins de la fixion que de terraformer mars mais cela relève toujours du rêve, pour le moment les machines autoreplicantes manque cruellement d’improvisation et le traitement des ressources in sistu sans gravité terrestre reste un casse tête ( imaginer un haut fourneau en apesanteur, comment chauffer et traiter le minerais dans ces conditions ?)