Un système de traitement des eaux grises résidentiel qui réduit de 30 % l’utilisation d’eau potable

La phytoépuration, une solution naturelle pour traiter les eaux usées, est désormais portée au sommet des bâtiments grâce à Soprema et son système révolutionnaire, le Skywater Clear.

L’eau est une ressource rare que nous devons protéger. Dans le monde, une personne sur trois n’a pas accès à l’eau potable, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Et, pourtant, en France, comme dans tous les pays économiquement forts, nous utilisons l’eau potable pour tout, y compris pour tirer notre chasse d’eau ! Le recyclage des eaux grises pourrait être une solution, et plusieurs projets sont à l’étude par le gouvernement français. Chez Soprema, dont le siège social est situé à Strasbourg, ils utilisent une solution innovante pour recycler les eaux grises que l’on appelle aussi eaux usées, le Skywater Clear. Ce procédé fonctionne par phytoépuration sur les toits de l’entreprise. Découverte.

Les eaux grises, qu’est-ce que c’est ?

En matière d’eaux usées, on distingue deux types d’eaux : les eaux grises et les eaux noires. Les eaux noires proviennent des chasses d’eau des toilettes, et ne sont pas concernées par la phytoépuration. Quant aux eaux grises, elles proviennent du lavage des mains, de la douche, de la cuisine, ou encore des machines à laver. Après leur utilisation, elles deviennent non potables, mais contiennent moins de polluants que les eaux noires et peuvent donc être recyclées.

Le prototype du système Skywater Clear de Soprema est installé depuis 2022 sur le toit de son bâtiment.
Le prototype du système Skywater Clear de Soprema est installé depuis 2022 sur le toit de son bâtiment. Crédit photo : Soprema

Qu’est-ce que la phytoépuration ?

Dans notre déchetterie située à Réau (77) se trouve un immense plan d’eau, criblé de plantes que l’on appelle des plantes macrophytes. Et, c’est le cas dans de nombreux sites en France, on utilise ces plantes pour purifier les eaux usées, et les réutiliser. La phytoépuration est un procédé naturel, avec des plantes que l’on trouve dans les zones humides, et qui, de plus, permettent de créer un lieu de biodiversité. Le Skywater Clear qu’utilise Soprema fonctionne sur le même principe, mais sur le toit.

Comment fonctionne le système Skywater Clear ?

Le dispositif est monté en haut du bâtiment, avec un substrat et des plantes macrophytes disposés sur un lit de 20 cm d’épaisseur. Avant d’arriver sur le toit, les eaux grises subissent un prétraitement au sous-sol, où les déchets solides et les graisses sont éliminés. Après avoir été filtrée sur le toit, l’eau propre est redirigée vers le sous-sol pour y subir une désinfection finale avant d’être réutilisée à des fins non potables. Elle est ainsi utilisée pour l’irrigation des espaces verts ou dans les systèmes d’assainissement. Cette installation est conçue pour être légère comparée aux autres toitures végétalisées, pesant environ 300 kg/m², y compris l’eau, afin de ne pas exercer de pression excessive sur la structure du bâtiment.

L'eau grise récupérée subit plusieurs étapes de traitement, ici, la phase de phytoépuration.
L’eau grise récupérée subit plusieurs étapes de traitement, ici, la phase de phytoépuration. Crédit photo : SOPREMA France (capture d’écran vidéo YouTube)

Quels sont les avantages de ce système de phytoépuration ?

Selon Soprema, ce système permet, dans un premier temps, de réaliser 30 % d’économies sur la consommation quotidienne d’eau. De plus, la phytoépuration vient transformer ce qui est considéré comme un déchet en une ressource utilisable, réduisant ainsi les coûts de traitements via le réseau des eaux usées. Enfin, ce système permet aussi une certaine indépendance vis-à-vis du réseau d’eau, car il fonctionne en circuit fermé. Ainsi, en cas de restriction d’eau pour cause de sécheresse, l’entreprise peut, par exemple, continuer d’irriguer les espaces verts, créant ainsi des îlots de fraîcheur. Plus d’informations sur le site Soprema. La phytoépuration est-elle, selon vous, une méthode d’avenir pour recycler les eaux usées ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

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Source
Soprema.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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