Une brique de construction en verre qui s’emboite comme un LEGO, aussi résistante que du béton

Grâce à l’impression 3D, des ingénieurs du MIT ont développé des briques de verre réutilisables et hautement recyclables, dont la résistance à la pression est similaire à celle du béton.

L’industrie de la construction représente 13 % du PIB mondial, d’après des chiffres publiés sur Exactitude Consultancy, et constitue un des principaux moteurs de l’économie de la grande majorité des pays développés et en voie de développement. Toutefois, selon Archdesk, elle est responsable de 23 % de la pollution atmosphérique dans le monde et de 50 % des déchets envoyés vers les décharges.  Dans le but de diminuer l’impact environnemental du secteur, des ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point des briques en verre recyclables. Ces briques, qui s’inscrivent dans une approche de construction circulaire, offrent une résistance remarquable.

Des briques de verre conçues à partir d’une imprimante 3D

Pour concevoir leurs briques innovantes, Michael Stern (chercheur au Media Lab et au Lincoln Laboratory du MIT), Kaitlyn Becker (professeure de génie mécanique dans l’institut de recherche américain) et un groupe d’ingénieurs se sont tournés vers l’impression 3D. Ils ont utilisé du verre sodocalcique et ont mis en place deux goujons au niveau de la partie inférieure des blocs, afin qu’ils puissent s’emboîter comme des pièces de Lego. Concernant la forme, l’équipe a opté pour celle en 8, afin de pouvoir réaliser des structures présentant une certaine courbure. À noter que l’appareil utilisé dans la réalisation des briques est le Glass 3D Printer 3 de Evenline, une filiale du MIT dont le fondateur et le directeur est Michael Stern.

Des briques en verre réalisées à l'aide de l'impression 3D.
Des briques en verre réalisées à l’aide de l’impression 3D. Crédit photo : Ethan Townsend / MIT

Un matériau pouvant être recyclé à de nombreuses reprises

Si les ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology ont opté pour le verre, c’est en grande partie dû à sa grande recyclabilité. Selon Kaitlyn Becker, ce matériau peut être recyclé presque à l’infini, à condition qu’il ne soit pas contaminé. Elle a également expliqué que les blocs en verre peuvent être utilisés dans des travaux de maçonnerie d’un bâtiment et une fois celui-ci en fin de vie, il suffit de les démonter et de les remonter pour construire une nouvelle structure, ou de les transformer en d’autres briques de formes différentes. En d’autres termes, les briques innovantes conçues par l’équipe d’ingénieurs réduisent les besoins en nouveaux matériaux et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre liées à leur fabrication. Par ailleurs, elles limitent les déchets et peuvent contribuer à la diminution de l’empreinte écologique du secteur de la construction.

Des briques de verre particulièrement résistantes

Afin d’évaluer la robustesse de leurs briques de verre, les ingénieurs du MIT ont décidé de les comprimer à l’aide d’une presse hydraulique industrielle. Suite aux tests, ils ont conclu que les blocs, notamment ceux équipés d’éléments emboîtables en aluminium, ont une résistance similaire à celle du béton. Dans le but de mettre en avant la possibilité de créer des structures à partir de leur invention, Michael Stern, Kaitlyn Becker et leur équipe ont mis en place un mur incurvé constitué essentiellement de briques de verre imprimées.

Mur de briques de verre réalisé devant un bâtiment du MIT.
Mur de briques de verre réalisé devant un bâtiment du MIT. Crédit photo : Ethan Townsend / MIT

Le fondateur d’Evenline a déclaré que les scientifiques en charge de l’étude connaissent les limites des blocs de verre et les moyens de les adapter. Ils prévoient de procéder à la construction de gradins, ainsi que d’une structure temporaire, à savoir un pavillon. Plus de détails ici. Verrons-nous prochainement des constructions en briques de verres réalisées à partir de cette technique ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

3 commentaires

  1. C’est dingue tout ce qu’on peut faire avec une imprimante 3D. Il y a encore quelques années on n’en connaissait pas l’existence. Maintenant je suis fasciné par ces imprimantes. Le moindre détail est présent et elle peut servir à reproduire tout et n’importe quoi. C’était deja une innovation a sa sortie mais maintenant qu’on explore son potentiel je la trouve encore plus innovante.

  2. c’est une belle avancée techno mais je doute qu’elle soit aussi résistante que les materiaux traditionnels. Le verre reste une matiere fragile et je penses qu’il se fissure et se brise bcp plus vite que les briques par exemple. Sans parler de l’isolation. Les briques servent un minimum d’isolant. Le verre quant a lui laisse passé le froid ou le chaud et niveau sonore c’est pareil.

  3. Je ne savais pas que les briques traditionnels etaient polluantes. L’alternative du verre peut etre une bonne solution dans ce cas. Je doute un peu de sa robustesse mais si des études approfondies sont faites pourquoi pas. L’écologie devient le maitre mot de notre quotidien. Alors j’ai hate de voir des petites maisons en verre se construirent !

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