Lorsque des panneaux solaires sont installés à grande échelle, la surface qu’ils prennent aux sols est un véritable problème et un frein au développement de cette production verte d’électricité. Concrètement, les panneaux photovoltaïques sont, la plupart du temps, installés sur des terrains constructibles ou sur des terrains agricoles. Aussi, les propriétaires de ces terrains rechignent parfois à les voir disparaître au profit de la production d’électricité. En Israël, des chercheurs ont développé des cellules d’énergie solaire qui permettent de continuer à cultiver les terres qui se trouvent en dessous. Une découverte majeure qui pourrait permettre un meilleur développement des panneaux photovoltaïques. Découverte.
Quelle est cette invention ?
Mises au point par des chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem, les cellules solaires sont dites sélectives, car elles assurent de produire de l’électricité, mais également de conserver la possibilité de cultiver sous les cellules. Matériellement, la cellule solaire est recouverte d’un petit carré rouge transparent qui laisse la lumière passer pour les plantations et qui, simultanément, stocke l’excès d’énergie pour l’utiliser comme électricité. Ce carré rouge est la véritable innovation de cette cellule solaire, car elle ne fait plus rempart à ce qui se trouve sous le panneau. Cette nouvelle cellule est issue de la collaboration entre Haim Rabinowitch professeur à la faculté Smith et Lioz Etgar, professeur de l’institut de chimie de l’université hébraïque de Jérusalem.
Des premiers tests encourageants
Les chercheurs ont déjà pu tester les performances de leur nouvelle cellule solaire et ils sont confiants pour l’avenir ! Cette cellule solaire vient répondre à la problématique de condamner des terres agricoles, donc nourricières, pour y installer des champs de panneaux solaires. Elles pourraient également recouvrir des cultures de grandes hauteurs comme les serres, vergers ou rizières. Selon les premiers tests, cette nouvelle production d’énergie verte réduirait le coût de l’énergie en Israël d’au moins 75 %. Les chercheurs aspirent à recouvrir la moitié des serres d’Israël pour dépasser l’objectif national de production d’électricité verte prévu pour 2050.
Comment fonctionnent ces nouvelles cellules solaires ?
Les nouvelles cellules solaires israéliennes se fondent sur des cristaux de pérovskite, un minéral fait de titane et d’oxyde de calcium découvert en 1839, mais encore peu utilisé dans ce domaine. La pérovskite étant un matériau disponible et relativement bon marché, elle pourrait être une solution d’avenir pour développer le photovoltaïque. Grâce à une substitution chimique, les cellules solaires deviennent transparentes à la partie du spectre lumineux la plus efficace pour les plantes via la photosynthèse. Le reste de l’énergie lumineuse engrangée est transformée en électricité. Le professeur Lioz Etgar explique : « Depuis des années, il est évident que la majeure partie de l’énergie lumineuse dans les serres agricoles est gaspillée, car les plantes n’utilisent qu’une fraction de l’énergie solaire, tandis que le reste est renvoyé dans l’atmosphère par rayonnement. Dans les serres, elle devient de l’énergie thermique, dont les cultivateurs doivent se débarrasser pendant la plupart des mois de l’année ». Selon lui, cette solution par l’intermédiaire de nouvelles cellules solaires maximiserait la production d’électricité solaire de 300 % sur les terres agricoles. Ce qui réduira le coût de l’électricité tout en conservant ou en augmentant les revenus de l’agriculteur. En effet, ce dernier pourra continuer à cultiver, produire de l’électricité et la revendre le cas échéant.
Quelle durée de vie pour ces panneaux ? Dépasse-t-on les 9 mois qui semblent être la meilleure perf atteinte ?
https://www.pv-magazine.fr/2022/09/09/un-panneau-solaire-perovskite-realise-en-laboratoire-perd-25-defficacite-sur-9-mois/
Ca existe déjà depuis longtemps avec une autre technologie plus durable.
https://actu.epfl.ch/news/un-vitrage-photovoltaique-premiere-mondiale-sur-le/