L’eau est une ressource très abondante sur Terre. Elle commence à jouer un rôle important dans le fonctionnement des dispositifs de production d’énergie renouvelable. En effet, les mouvements des eaux permettent d’avoir une force motrice exploitable pour actionner les turbines. L’entreprise britannique Hales Marine Energy a justement développé un nouveau type de turbine hydroélectrique qui a déjà fait l’objet d’un test près d’Eastbourne, sur la côte sud de l’Angleterre. Son design a été imaginé par un ingénieur concepteur du nom de Paul Hales. Quant à l’installation sur la Tamise, elle a été dirigée par Rod Bromfield, ingénieur rattaché à l’Université de Kingston.
Une conception ingénieuse
Selon les explications de Hales, la turbine utilise une roue hydraulique traditionnelle montée sur un axe vertical. Elle est montée sur un ponton qui en fait un véritable laboratoire d’essais flottant. Toujours d’après cet ingénieur issu de l’Université de Kingston, il a dû apporter son expertise pour résoudre une contrainte de taille qui laissait Bromfield perplexe vis-à-vis de son projet. La contrainte en question concernait la vitesse de rotation de la turbine qui est de seulement 50 tr/min. Pour résoudre ce problème, les concepteurs ont opté pour la technologie TorqSense. Toutefois, sa faible vitesse de rotation constitue aussi un avantage pour la turbine Hales. Toujours d’après son inventeur, une faible révolution engendre une faible contrainte sur les pièces mobiles, ce qui accroit automatiquement la durée de vie de l’installation tout en réduisant la fréquence des entretiens.
20 kW avec une turbine de taille moyenne
Pour s’assurer que la turbine puisse être immergée en toute quiétude, l’équipe affirme avoir eu recours à des matériaux modernes. La façon dont la structure a été assemblée joue aussi un rôle crucial dans la robustesse de l’installation. « La turbine Hales possède un de diamètre pour une production d’environ 1 kW. Ainsi, un modèle de 5 m de diamètre pourrait générer jusqu’à 20 kW. Pour les déploiements en rivière, il sera donc nécessaire de concevoir des modèles plus petits » a par ailleurs souligné le concepteur.
Les avantages d’une hydrolienne à faible vitesse
D’après Paul Hales, leur turbine hydrolienne à faible vitesse présente de multiples avantages. Grâce à sa densité 800 fois plus élevée que celle de l’air, l’eau offre un meilleur potentiel énergétique. Cela ferait des installations hydroélectriques une alternative très intéressante à l’éolienne. La faible vitesse de rotation réduirait aussi les effets négatifs sur la faune et la flore aquatiques. Du fait de sa robustesse et de sa facilité d’installation, la turbine de Hales est un équipement qui convient aux régions éloignées. De plus, cette hydrolienne a l’avantage de pouvoir produire de l’énergie en continu.
« Bien sûr, ce n’est qu’un début. La simplicité de sa conception, sa robustesse et sa faible maintenance, ainsi que sa relative facilité d’installation contribuent à le rendre adapté à un déploiement dans des zones reculées et moins développées. Sa faible empreinte écologique répond à de nombreux problèmes problèmes soulevés par les écologistes. Son rendement électrique continu et parfaitement prévisible surmonte l’intermittence associée à l’énergie éolienne, houlomotrice et solaire. » Paul Hales