Une nouvelle climatisation « élastocalorique » plus écologique et économique que les systèmes conventionnels

Des chercheurs de l'Université de la Sarre ont développé, avec le soutien de l’EIC, un système de refroidissement novateur. Au lieu d’utiliser des fluides frigorigènes, ils ont opté pour un matériau élastocalorique : le nickel-titane.

Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses ces dernières années, en raison du réchauffement climatique, poussant un nombre grandissant de foyers français à s’équiper de système de climatisation. Pourtant, ce type d’équipement représente près de 5 % des émissions de GES dans le secteur du bâtiment, selon l’ADEME. Cela est, en partie, dû à son principe de fonctionnement qui rejette de la chaleur à l’extérieur et à l’utilisation de fluides frigorigènes, néfastes pour l’environnement et la couche d’ozone. Actuellement, à travers le monde, de nombreux entreprises et chercheurs essaient de trouver des alternatives plus écologiques. En Allemagne, des chercheurs de l’Université de la Sarre, dirigés par Paul Motzki, se sont tournés vers des matériaux élastocaloriques pour concevoir un système de climatisation à la fois performant, économique et peu polluant.

Une excellente alternative aux systèmes de refroidissement et de chauffage conventionnels

Selon les chercheurs, le système de climatisation élastocalorique a le potentiel de remplacer les dispositifs de climatisation et de chauffage actuels grâce à ses nombreux avantages. En effet, il consomme beaucoup moins d’énergie et ne nécessite pas de liquide de refroidissement. Ce qui en fait une alternative plus écologique et économique, surtout lorsqu’il est associé à des technologies comme le photovoltaïque. « L’efficacité des matériaux élastocaloriques est plus de dix fois supérieure à celle des systèmes de climatisation ou de chauffage conventionnels. De plus, ils nécessitent beaucoup moins d’électricité », déclare le professeur Motzki. En utilisant des matériaux électrocaloriques, les concepteurs affirment qu’il est possible d’obtenir des différences de température majeures, soit d’environ 20 °C en moins, par rapport aux fluides frigorigènes.

Un prototype d’unité de climatisation pour bâtiments résidentiels

Les chercheurs de l’Université de la Sarre ont choisi de développer, en premier lieu, un prototype d’unité de climatisation pour bâtiments résidentiels, qui permet de chauffer ou de refroidir chaque pièce de manière décentralisée et individuelle. Selon eux, l’air frais circulera par des fentes d’aération étroites placées sur les murs extérieurs. « Avec notre technologie, nous ne voulons pas chauffer et climatiser les maisons avec un système central », indique Paul Motzki. Ce dernier a également expliqué qu’ils ont opté pour le nickel-titane, connu aussi sous le nom de Nitinol, comme matériau élastocalorique. Ce matériau dit « à mémoire de forme » aurait la capacité d’absorber la chaleur quand il est chargé, et de la restituer lorsqu’il est déchargé.

Un projet financé par l’EIC

Pour développer leur technologie de chauffage et de refroidissement élastocalorique, les chercheurs de l’Université de la Sarre ont obtenu un financement auprès du Conseil européen de l’innovation, dans le cadre du programme EIC Pathfinder. Ce programme, notons-le, vise à soutenir des projets ayant pour objectif de développer et d’augmenter les technologies et les innovations de rupture en Europe. Pour information, la technologie élastocalorique figure parmi les « dix technologies TOP 2024 » classées par le Forum économique mondial (WEF). Actuellement, de nombreux pays s’accordent à dire que ce système de climatisation innovant est l’alternative la plus prometteuse aux pompes à chaleur et aux dispositifs de climatisation classiques. Plus d’informations ici. Quand verrons-nous ce type d’appareil arriver sur le marché ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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