En raison de son empreinte carbone élevée, le secteur du bâtiment est considéré comme l’un des principaux responsables du changement climatique actuel. Sa consommation d’énergie primaire demeure encore élevée. Face à cela, il est plus que jamais important d’adopter des stratégies efficaces pour limiter l’impact des bâtiments sur notre environnement. L’isolation des murs et de la toiture est l’un des moyens les plus recommandés pour améliorer leur performance énergétique. L’utilisation d’un excellent isolant est de mise afin de réduire au maximum les déperditions thermiques, limitant ainsi le recours au chauffage et au climatiseur. Récemment, une équipe de chercheurs, de l’Université de Quzhou et de l’Université de technologie de Chine méridionale, a notamment réussi à créer une mousse hybride multifonctionnelle et performante. Ce matériau à faible densité serait un excellent isolant thermique et acoustique, en plus d’être ignifuge. Nous vous invitons à en apprendre plus sur cette innovation à travers cet article.
Comment a été fabriquée cette mousse ?
Ces scientifiques ont employé un procédé évolutif et simple pour fabriquer cette mousse multifonctionnelle. En effet, ils ont préparé ce matériau à partir des fibres de cellulose et des microsphères en verre creuses (HGM). Ils ont expliqué que l’ajout des HGM dans la mousse était nécessaire afin de maximiser sa résistance aux flammes. Par ailleurs, il est à noter que la mousse est peu utilisée dans la préparation des matériaux de construction, car celle-ci est inflammable. Cette équipe a ainsi choisi des HGM qui sont un retardateur de flamme inorganique, afin de rendre ignifuge cet isolant.
Leur choix ne s’est pas porté sur des retardateurs de flamme organiques comme les composés phosphorés et halogénés, puisque ceux-ci pourraient générer des produits toxiques et cancérogènes. En outre, ces chercheurs ont incorporé du PVA dans la mousse pour assurer une meilleure interaction entre les microsphères de verre creuses et les fibres de cellulose. Ils ont donc obtenu une structure de réseau tridimensionnelle physiquement réticulée.
Quelles sont ses caractéristiques ?
Dans leur rapport d’étude, ces chercheurs chinois précisent les caractéristiques principales de cette mousse hybride. En effet, les tests ont démontré que celle-ci affichait une faible conductivité thermique (48,2 mW/mK), une très faible densité (27,0 mg/cm3) et une excellente propriété d’ignifugation avec une valeur LOI de 26,2 %. D’ailleurs, ce matériau présente un coefficient de réduction du bruit (NCR) de 0,41. Ses propriétés mécaniques seraient également bonnes, avec un module de compression spécifique de 15,3 MPacm3/g. Outre cela, cette mousse pourrait être recyclée lorsqu’elle arrive à sa fin de vie. En somme, il s’agirait d’un matériau d’isolation thermique et phonique à la fois performant, léger et respectueux de l’environnement. Il pourrait être employé dans des applications de construction d’ingénierie avancée.
Qu’est-ce qui différencie cet isolant des autres ?
Ce nouveau matériau à base de cellulose et de microsphères de verre creuses constitue une alternative plus écologique et plus performante aux isolants thermiques actuels, fabriqués à base de matériaux inorganiques à faible conductivité thermique ou de polymères dérivés du pétrole. L’inconvénient principal des matériaux inorganiques tels que les fibres de verre, la silice et l’amiante est leur fragilité, qui ne permet pas de les appliquer à grande échelle. En revanche, les matériaux polymères dérivés du pétrole (polyuréthane, polystyrène expansé, polyéthylène…) sont produits à partir d’une ressource non renouvelable et nocive pour l’environnement et la santé, bien qu’ils soient thermiquement efficaces, résistants et moins coûteux. Dans la pratique, cette mousse multifonctionnelle pourra significativement augmenter le rendement énergétique des bâtiments et leur sécurité incendie. Plus d’informations : sciencedirect.com. Que pensez-vous de cette mousse de cellulose isolante ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Bonjour, le retardateur de flamme n’est pas des « billes de verre » comme vous le dites dans votre article, mais des micro-billes de plastique encapsulant un gaz (fournies par la société 3M). Ce qui est nettement plus problématique.
Bav
C’est de l’ouate de cellulose quoi !!!
Merci de parler d’une invention qui date d’y a 20 ans…
En quoi ce produit est il si différent de la cellulose conventionnelle!