
Dans notre futur, nous devrons compter avec plusieurs innovations en matière d’énergies renouvelables. Le photovoltaïque bien sûr, mais également l’hydrolien, et surtout l’éolien. Il ne vous aura sans doute pas échappé que les éoliennes poussent comme des champignons depuis quelques années ! Et, c’est vrai que les éoliennes, on les adore pour leur énergie propre ! On peut aussi les détester pour diverses raisons, car elles sont imposantes, et c’est une réalité, elles dénaturent le paysage, lorsqu’elles sont installées sur Terre. Et, actuellement, elles présentent un problème majeur : que faire leurs immenses pâles en fibre de verre, lorsque celles-ci arrivent en fin de vie ? C’est le casse-tête des chercheurs du monde entier depuis que les éoliennes prennent de l’ampleur. Heureusement, une équipe chinoise a trouvé une idée brillante : transformer ces déchets en routes durables. Oui, vous avez bien lu, des routes fabriquées avec des pales d’éoliennes ! Décryptage.
De l’éolienne à l’asphalte : une route toute tracée
Si les composants métalliques et la nacelle d’une éolienne trouvent facilement une seconde vie, ses pales, elles, donnent du fil à retordre. En effet, ces dernières sont composées de matériaux composites ultra-résistants, elles sont presque impossibles à recycler ou alors avec des projets à « petite échelle », qui ne permettent pas un recyclage massif. Mais, en 2024, l’Institut de physique chimique de Lanzhou, en Chine, a eu une idée géniale : broyer et traiter chimiquement ces pales pour les incorporer dans l’asphalte. Résultat ? Une portion d’autoroute expérimentale posée à Lanzhou n’a présenté aucune fissure ni déformation après cinq mois d’utilisation. Une innovation prometteuse !
Recycler, mais pas seulement : des initiatives inspirantes
Cette technique rejoint un club grandissant de solutions pour réutiliser ces géantes des airs. Par exemple, aux États-Unis, Global Fiberglass Solutions transforme les pales en granulés plastiques renforcés pour fabriquer des plaques d’égout robustes. De son côté, Veolia les réduit en miettes pour remplacer le charbon dans les cimenteries. Et, à Knoxville, Carbon Rivers utilise la pyrolyse, une technique à haute température pour en extraire des fibres réutilisables dans l’industrie automobile. Comme quoi, rien ne se perd, tout se transforme ! Nous vous avions déjà parlé de plusieurs autres solutions imaginées pour le recyclage des pales :
- Transformer les pales en abri pour vélo, comme au Danemark
- Recycler les pales en tiny house, comme en Irlande
- Transformer les pales en matériaux de construction pour les ponts, toujours en Irlande
L’initiative et la découverte des chercheurs chinois ajoutent une possibilité intéressante au recyclage à grande échelle des pales des éoliennes. Ce qui n’est pas le cas des réutilisations précédemment citées.
Un futur plus vert sous nos pieds ?
Cette innovation chinoise soulève de belles perspectives. Avec des milliers de pales d’éoliennes mises hors service chaque année, l’impact pourrait être colossal, surtout en Europe et en Chine, où se trouvent les plus grandes éoliennes du monde. Et, en France, au regard de l’état des routes, et d’énormes nids-de-poule qui se forment, ce serait peut-être l’occasion d’obtenir un matériau moins couteux, et d’avoir enfin des routes dignes de ce nom ! Et vous, que pensez-vous de l’idée de rouler sur des routes issues d’éoliennes recyclées ? Seriez-vous prêt à voir une telle initiative adoptée dans nos régions ? Votre avis nous intéresse ! Que pensez-vous de cet article ? Partagez vos impressions et vos retours, cliquez ici pour publier un commentaire .