Lorsque nous observons une sculpture en marbre, nous imaginons immédiatement les heures passées sur l’œuvre pour sculpter ce matériau très résistant. Parmi les sculptures de renom en marbre, on peut évidemment citer la Vénus de Milo qui représente Aphrodite, la déesse grecque de l’amour. Cette sculpture est l’une des plus représentatives de l’art grecque antique, elle a été réalisée de 150 à 130 avant J.-C. Depuis quelques semaines, une start-up vient bousculer le monde l’art en proposant un robot capable de sculpter du marbre, comme l’aurait fait Michel-Ange par exemple. Son nom : « Robotor 1L ». Alors géniale invention ou « perte d’identité » de l’art ? On vous explique tout !
Les sculptures en marbre ont traversé le temps !
Depuis des milliers d’années, les sculptures en marbre sont le reflet d’un mouvement artistique qui a son importance dans l’histoire humaine. Les Grecs ont d’abord utilisé le marbre pour représenter leurs dieux. Puis, au fil du temps, les sculpteurs sur marbre ont représenté les têtes pensantes de leurs époques : empereurs, rois, etc. D’autres encore représentent des scènes de la vie ordinaire, mais toutes sont les œuvres de sculpteurs passionnées et plutôt habiles de leurs mains. Par leur résistance au temps, les sculptures en marbre sont également de précieux témoignages des temps passés.
Robotor 1L, qu’est-ce que c’est ?
Giacomo Massari est l’inventeur de ce robot qui mesure 4 m de haut et qu’il a conçu pour réduire le temps nécessaire à la fabrication d’une sculpture à la main. Certains artistes contemporains travaillent déjà avec le robot comme Jeff Koons ou Maurizio Cattelan, qui tentent de transformer leurs idées en rendus 3D afin de les intégrer au robot. Les idées des artistes sont ensuite sculptées directement par le robot. Le concepteur de ce robot affirme que 1 L peut reproduire la sculpture pensée par l’artiste avec une précision de 99 %. Le petit pourcentage restant pour finaliser l’œuvre sera donc laissé à la discrétion de l’artiste.
Une invention qui ne plaît pas à tout le monde !
Lorenzo Calcinai, restaurateur de sculptures à la cathédrale de Florence, ne voit pas d’un très bon œil l’arrivée de ce robot. Pour lui, l’arrivée de ce type de robot pourrait signer l’arrêt de mort des vrais sculpteurs passionnés par la restauration d’œuvre d’art. Il suffirait ainsi de modéliser une sculpture en 3D pour que le robot la restaure seul, sans l’aide de la main humaine, et Calcinai le déplore ! Nous risquons d’oublier comment travailler avec nos mains. J’espère qu’un certain savoir-faire et savoir-faire subsistera toujours, même si plus on avance, plus il sera difficile de le préserver, déclare l’artiste.
Du côté de l’inventeur, Giacomo Massari, on pense plutôt que la technologie de ce robot ne volera pas le travail des humains, mais l’améliorera tout simplement. Pour lui, le robot peut interpréter la pensée de l’artiste. En revanche, il ne pourra jamais penser à sa place, et ce serait là que se trouverait toute la différence. Nous restons dubitatifs quant à ce robot. Après l’arrivée de ChatGPT qui peut écrire un roman sans aide humaine, le robot 1L sculptera donc à la place des artistes ? Ne faut-il pas laisser les artistes s’exprimer naturellement et manuellement ? Telle est la question que posent ces nouvelles technologies. Plus d’informations : robotor.it