Une serre solaire qui produit de la nourriture, de l’électricité et qui n’utilise que 50% de l’énergie qu’elle produit

Il aura fallu trois années de travail à ces étudiants pour réussir à fabriquer une serre solaire qui permet aux légumes de pousser en toutes saisons, et de produire de l'énergie gratuitement, ou presque !

Comment rendre un bâtiment plus productif voire nourricier ? C’est peut-être à cette question que vont tenter de répondre des étudiants, qui ont imaginé une serre à énergie solaire qui produit 50% d’énergie en plus que ce qu’elle consomme !  La culture sous serre est apparue au XIXème siècle et a révolutionné le domaine… Il devenait possible faire pousser des légumes et, par conséquent, de se nourrir toute l’année en maintenant des températures constantes sous une cloche de verre. Le problème des serres de culture étant qu’elles sont très énergivores, puisqu’il faut évidemment les chauffer pour maintenir cette température idéale pour les plantations. A Barcelone, des étudiants en architecture ont récemment construit un prototype de serre solaire qui pourrait cultiver sa propre nourriture et produire sa propre énergie. Ingénieux non ? On vous explique tout !

La conception de la serre

Cette serre innovante est construite à partir de pins issus de forêts locales, et se trouve actuellement sur un petit terrain situé à Valldura Labs, le centre de recherche de l’habitat autosuffisant. La serre se trouve donc en pleine nature, mais les étudiants affirme qu’elle peut aussi être installée sur les toits des immeubles ou dans les villages de tiny-houses construits pour les gens dans le besoin. La serre peut apporter la nourriture de base mais également l’électricité. Cette serre a été développée pour le programme de maîtrise de l’Institut d’architecture avancée de Catalogne. Pour réaliser leur projet, les étudiants ont vécu dans la structure de deux étages pendant deux mois, et ont été dirigés par deux architectes locaux : Vicente Guallart et Daniel Ibáñez, le premier étant l’auteur d’un livre paru en 2014, The Self Sufficient-City (La Ville Autosuffisante). La serre des étudiants est donc une interprétation de l’idée de l’architecte.

Une serre solaire
Crédit photo : Adrià GoulaInstitute for Advanced Architecture of Catalonia (IIAC) et Pati Nunez Agency

Comment fonctionne-t-elle ?

La serre se présente donc sur deux étages. Les plantes sont plantées au rez-de-chaussée, puis continuent leur croissance au premier étage. Le toit de verre incliné capte la lumière du soleil pendant la journée, mais une lumière LED et des lampes UV vont aider les légumes à pousser la nuit… Des fenêtres à l’avant et à l’arrière de la serre permettent la ventilation de la structure. De plus, un système d’irrigation a été installé, il diffuse des nutriments dans les plantes, comme de la sciure de bois. Evidemment, les panneaux LED et le système d’irrigation sont alimentés par des panneaux solaires.

Les résultats du prototype

Selon Vicente Guallart, la serre n’utilise que 50% de l’énergie qu’elle produit, ce qui veut dire que les 50% produits en plus peuvent être utilisés en électricité. L’architecte explique qu’en couvrant la totalité du toit de panneaux solaires, le surplus aurait pu être de 75% mais que les conditions budgétaires n’avaient pas permis de mettre d’autres panneaux. Ce prototype, terminé en septembre dernier, a déjà inspiré un second projet sur le toit d’un bâtiment à Barcelone. La serre prototype mesurait 12 m², la seconde en mesure 150 !  Les serres solaires ont l’énorme avantage de pouvoir être installées sur les toits des bâtiments, ce qui apporterait aux habitants la nourriture et l’énergie ! Pour l’architecte : « Si nous décidons que nous voulons produire de la nourriture et de l’énergie dans nos villes, nous pouvons le faire, la seule chose que nous devons faire est d’adapter nos bâtiments ou de concentrer nos bâtiments sur cela » La seule condition pour installer ce type de serre est d’avoir un toit plat ! Le but ultime étant de produire de l’électricité et de nourrir un maximum de personnes sans dépendre de l’énergie fossile ou des conditions climatiques… Et c’est plutôt un joli projet ! Il faudra juste aimer le rose, car les lampes de croissance donnent cet aspect « boîtes de nuit » aux serres !

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Source
Fastcompany.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

5 commentaires

  1. Bonjour
    Joli projet en effet.
    Le rendement sera plus faible plus on monte vers le Nord.
    Est-ce que l’on peut y intégrer une surface de couche chaude afin de gagner encore en efficacité pour les semis ?
    Bien cordialement
    Alain

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  2. Bonjour, Il n’y a aucune inertie dans une serre en bois. les écarts de températures seront trop important pour avoir un bon fonctionnement .
    Laurent

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  3. La serre c’est parfait pour l’hiver, par contre en été, surtout en Catalogne, il faut savoir que la photosynthèse ne produit plus de matière organique au delà de 40°, et qu’elle n’est déjà plus très efficace quelques degrés en dessous.
    Le procédé est très technivore, et reste à être comparer à la culture sur couches chaudes qui n’a rien de nouveau et fonctionne parfaitement dans des régions beaucoup plus froides l’hiver.
    Forcément, on ne peut pas allumer les LEDs ou suivre la production de Watts depuis son smartphone, mais à la base on parlait juste de faire pousser des légumes à toutes saisons, donc …

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  4. Bonjour
    Malheureusement ce type de serre utilisant du photovoltaïque n’est en rien écologique. Cela est fort dommage dans le sens ou il est possible de construite sa propre serre avec des matériaux locaux et plus performant.
    – Les murs au nords doivent être isolé en terre/paille. Cout économique et environnemental très faible. Ce dispositif permettra la journée de capter l’énergie solaire pour la retransmettre la nuit.
    – Réalisation d’une serre semi-enterré. L’été cela évite grandement la surchauffe et le risque de gel en hivers.
    Plus plein d’astuce comme des bidons d’eau pour faire tampon au niveau de la température et plein d’autre truc que je ne connais pas.
    Je trouve juste dommage de mettre ce genre de procédé en avant alors qu’il existe depuis longtemps une manière bien plus performante et connu.
    Voila voila

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  5. Les panneaux solaires on les produis comment ? C’est pas hyper-polluant les composés électroniques et les minerais rares ? Vouloir produire de la nourriture sans prendre en compte les conditions climatiques est une aberration contre-productive. Laissez juste passer le soleil inventez des systèmes low-tech sans électricité. Mes panneaux solaires sont vieux et difficiles à recycler, je peux venir les jeter dans votre jardin puisque vous êtes pour la création de ces déchets ? Merci de votre réponse.

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