« Une simple tape », une innovation pour évaluer l’état de santé des ruches sans déranger les abeilles

Une étude révolutionnaire ouvre la voie à une surveillance non intrusive des colonies d'abeilles : apprenez comment un tapotement automatisé peut fournir des informations essentielles sur la santé des abeilles sans les réveiller.

Alors que le printemps revient, nos chères abeilles devraient sortir de leur sommeil, pour aller butiner les premières fleurs. La France, compte approximativement 1 350 000 ruches selon l’Union Nationale de l’Apiculture Française. Ce chiffre reste stable, et n’augmente quasiment plus depuis près de 20 ans, il pourrait même décliner si nous ne les protégeons pas des frelons asiatiques, entre autres. Alors que l’hibernation se terminera bientôt, les apiculteurs sont parfois confrontés à un problème : comment connaître l’état de santé de leur essaim, sans les déranger ? Certes, il existe des systèmes sophistiqués de surveillance des ruches, mais ils sont bien trop onéreux pour les apiculteurs amateurs, majoritaires en France. Une nouvelle étude menée par une équipe de l’Université de Nottingham Trent au Royaume-Uni pourrait changer la donne. On vous explique pourquoi immédiatement.

Pourquoi une telle étude a-t-elle été menée ?

Pour vérifier l’état de santé de leurs ruches, la plupart des apiculteurs n’ont d’autre choix que de tapoter la ruche, et donc de « réveiller » les abeilles. Les chercheurs ont alors imaginé une technique novatrice non intrusive pour s’assurer de l’état des abeilles, sans les déranger. Pour ce faire, ils ont imaginé un concept de « tapotement automatisé », à l’extérieur, relié à un enregistreur de paramètres qui concentrent les indications fournies par les abeilles, sans les déranger dans leur cycle de vie.

Un « secoueur » électromagnétique pour vérifier l'état de santé des abeilles sans qu'elles soient gênées par une intervention humaine.
Un « secoueur » électromagnétique pour vérifier l’état de santé des abeilles sans qu’elles soient gênées par une intervention humaine. Crédit photo : Bencsik, M., McVeigh, A., Claeys Bouuaert, D. et al./ CC BY 4.0

Qu’ont donc découvert les chercheurs ?

Cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Nottingham Trent au Royaume-Uni propose une méthode novatrice pour évaluer la santé des ruches. « C’est un peu comme un ours qui s’endort pendant l’hiver, parfois, on ne peut pas dire si l’animal est vivant ou non », a déclaré le chercheur principal, le Dr Martin Bencsik. C’est donc cette problématique que les chercheurs ont voulue résoudre. Ainsi, plutôt que d’ouvrir les ruches de manière invasive, la technique consiste à tapoter doucement l’extérieur et à enregistrer la réaction collective des abeilles. Ce « petit coup » est délivré de manière automatisée à des moments aléatoires par un agitateur électromagnétique, fournissant des données significatives sans perturber la colonie.

Pourquoi un tapotement peut donner des indications fiables ?

Lors des mois d’été, les abeilles sont actives, et bien entendu, leurs ailes provoquent un bourdonnement largement audible depuis l’extérieur. En hiver, les chercheurs ont constaté qu’elles émettaient aussi un bourdonnement, mais que celui-ci étant uniquement destiné au maintien de la chaleur, pouvait être inaudible par une oreille humaine. Or, après un léger tapotement, une réaction collective prononcée des abeilles a été observée, suivie d’un affaiblissement, suggérant que la colonie s’était regroupée pour maintenir sa chaleur interne, démontrant ainsi sa bonne santé.

Un apiculteur s'assurant de la bonne santé de ses abeilles.
Un apiculteur s’assurant de la bonne santé de ses abeilles. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Concrètement, les chercheurs envisagent donc que cette méthode pourrait détecter certains problèmes de santé, en cas de bourdonnement non entendu par les différents capteurs reliés au tapotement automatique. « Un léger tapotement, provoquant une réaction minime, mais mesurable, révélera si l’animal est dans son état normal ou non », explique l’un des chercheurs. De bon augure pour les apiculteurs amateurs, qui auront un outil fiable pour suivre la santé de leurs protégées, sans les déranger. Que pensez-vous de cette méthode de surveillance des abeilles ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Ntu.ac.uk

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

4 commentaires

  1. La réaction au tapotement montre qu’il y a des abeilles vivantes dans la ruche mais ne dit rien de leur santé ou si la reine est encore vivante.

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  2. Intéressant c’est une utilisation intelligente du tapotement qui consiste à donner 2 à 3 petits coups sur le corps de ruche. On approche une oreille et on entend un léger vrombissement qui va en s’atténuant. Si on entend ce bruit tout est OK. En l’absence de réponse ça craint.
    On fait tous plus ou moins ça.

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  3. Bonjour,
    Je ne vois pas l’innovation. Je fais ça chaque hiver, manuellement. Un petit toc toc sur chaque ruche, on colle l’oreille et on écoute. C’est tout simple

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  4. Super un champ magnétique collé à la ruche c est une grosse connerie. Elle ont déjà asser de pollution ’à traverser toutes les ondes produite par la pollution humaine.

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