Le lithium est un élément clé de la transition énergétique. Il entre effectivement dans la composition des batteries (au lithium) qui permettent de stocker l’énergie renouvelable produite par les panneaux solaires ainsi que les éoliennes. Force est également de constater que la plupart des véhicules électriques utilisent cette technologie pour fonctionner. Malheureusement, les techniques d’extraction actuelles sont loin d’être écologiques. Raison pour laquelle le lithium est considéré autant comme une solution miraculeuse pouvant nous aider à mettre un terme à l’utilisation des combustibles fossiles qu’un métal qui présente un danger pour l’environnement. N’oublions pas non plus qu’il s’agit d’un métal hautement stratégique, sa production mondiale étant dominée par la Chine.
Une approche plus durable
Face à tout cela, les sociétés allemandes EnBW et LevertonHELM ont collaboré afin de mettre au point un procédé pour produire du lithium de façon plus respectueuse de l’environnement. Il faut savoir que LevertonHELM est une filiale du géant allemand des produits chimiques, pharmaceutiques et phytosanitaires HELM AG. De son côté, EnBW est une entreprise énergétique spécialisée dans la fourniture d’électricité, de gaz et d’eau. En combinant leurs expertises et leur savoir-faire, les deux mastodontes entendent placer l’Europe sur le devant de la scène de l’industrie des batteries lithium. Ils ambitionnent aussi de soutenir la transition énergétique dans le Vieux continent tout en dépendant moins des importations chinoises.
L’eau comme matière première
La solution développée par le duo consiste en un procédé d’extraction de carbonate de lithium à partir d’une substance abondante sur Terre, à savoir l’eau. Les deux partenaires ont extrait, dans le cadre d’un projet pilote, une solution de chlorure de lithium de l’eau thermale de la centrale géothermique de Bruchsal, située dans le sud-ouest de l’Allemagne. Il s’avère que la technique a permis d’obtenir du carbonate de lithium avec une pureté d’un peu moins de 100 %. Pour affiner le matériau, LevertonHELM l’a traité dans son usine de Basingstoke, en Angleterre.
Des objectifs ambitieux
Le produit final est un composé chimique à base de lithium pouvant servir d’ingrédient pour la fabrication de matériaux cathodiques à intégrer dans les batteries. Les deux sociétés ne comptent pas en rester là. Face à cette percée, elles envisagent d’étendre leur collaboration afin d’améliorer la technologie. Leur but ultime étant de faire progresser la production durable de carbonate de lithium et d’hydroxyde de lithium pour permettre à l’Europe de produire des batteries à faible empreinte carbone. « L’eau que nous extrayons de la centrale géothermique de Bruchsal a une teneur en lithium remarquablement élevée. Cela ouvre une grande opportunité d’extraire le lithium en tant que sous-produit précieux de ces centrales au niveau régional, en utilisant des méthodes respectueuses de l’environnement », a d’ailleurs souligné Laura Herrmann, responsable du département R&D chez EnBW. Plus d’infos : enbw.com. Et si le lithium des batteries tant décriées devenait « propre », cela ne serait pas une bonne nouvelle ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .