Selon les dernières estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 3 personnes sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde… L’OMS entend par l’accès à l’eau potable, une quantité de 20 litres d’eau par jour et par personne et à moins de quinze minutes de marche de son domicile. Ces chiffres étaient sensiblement les mêmes en 2013 déjà, mais malheureusement, ils n’évoluent pas assez vite: l’organisation estime qu’en 2030, des milliards de personnes seront privées d’eau potable si les choses n’avancent pas quatre fois plus vite qu’aujourd’hui… Il y a urgence, notamment dans les pays en voie de développement ! En Ethiopie, un architecte italien a inventé un dispositif utilisé aujourd’hui pour transformer l’humidité de l’air en eau potable avec des tours faites de bambou. Les Warka Water existent depuis quelques années, la vraie question est: pourquoi ne sont-elles pas encore installées partout ? Découverte.
Warka Water c’est quoi ?
Ces tours en bambou ne sont pas les seules innovations en la matière. Le problème de l’accès à l’eau potable étant mondial et absolument majeur, de nombreux scientifiques tentent de trouver des solutions pérennes. Le principal intérêt de la Warka Water est d’être particulièrement bon marché, et donc de pouvoir être installée même dans les endroits les plus pauvres du monde. BonjCe dispositif a été imaginé par Arturo Vittori, un architecte et designer industriel italien qui, lors d’un voyage en Ethiopie, a constaté le triste sort des habitants… En traversant de petits villages, il s’est rendu compte que des femmes et des enfants marchaient de nombreuses heures pour rapporter de l’eau, qui parfois était déjà souillée. Ému par ces situations, il s’est dit qu’en rentrant, il allait réfléchir à une manière de leur procurer de l’eau potable dans le village !
D’où lui est venue cette idée ?
Cet italien a grandi dans une région où la culture des olives est reine, et par conséquent la fabrication d’huile d’olive… Il se souvient alors que dans ces oliveraies, les cultivateurs tendent des filets pour ramasser les olives. Mais ces filets ont également un autre atout : ils récupèrent aussi la rosée du matin ! Il raconte : « Je me suis souvenu que le matin, lorsque nous retournions dans les champs, ils étaient toujours mouillés, non pas parce qu’il avait plu dans la nuit, mais à cause de l’humidité qui s’était déposée« . Il imagine alors ces filets, capturant la rosée éthiopienne, mais il lui faut désormais concevoir la structure !
« La mission de Warka Water (WW) est de fournir de l’eau potable, des installations sanitaires et des logements aux personnes dans le besoin, en construisant des infrastructures et des installations, en dispensant des formations techniques pour la construction, l’exploitation et l’entretien, et en créant des programmes éducatifs sur les pratiques sanitaires et d’hygiène. Nous développons des solutions durables qui permettront aux individus de se prendre en charge pour les générations à venir. » Warka Water / Arturo Vittori
Le bambou comme une évidence !
Le bambou est une matière première très solide, mais également très flexible… L’architecte se dit alors qu’il pourrait accrocher des filets à des bambous afin de former une sorte de château d’eau, avec un réservoir en son centre. On ne l’imagine pas toujours, mais, dans certains pays d’Afrique, le taux d’humidité est bien plus haut qu’en Europe. Il décide donc d’exploiter ce climat naturel.
Il construit alors une tour de 9 mètres de haut, en bambou donc, en formant un quadrillage sur lequel il fixe ses filets. A l’intérieur de sa tour, il insère un réservoir et un robinet en sortie. La nuit, les filets se chargent d’humidité, puis l’eau ruisselle, passe par un filtre disposé sur le réservoir et le remplit.
Il est conçu pour récolter l’eau de l’atmosphère (pluie, brouillard, rosée) en fournissant une source d’eau alternative aux populations rurales qui ont des difficultés à accéder à l’eau potable. Il s’agit d’une structure passive, qui fonctionne uniquement grâce à des phénomènes naturels tels que la gravité, la condensation et l’évaporation. Warka Water / Arturo Vittori
Chaque Warka Water peut récupérer environ 100 litres d’eau par jour et coûte moins de 1000€ à fabriquer ! Les tours en bambou peuvent également être déplacées par seulement 4 personnes, et créer un nouveau lieu d’échange entre les habitants… Les tours Warka Water, fonctionnent depuis quelques années dans le village de Dorzé en Ethiopie. On ne comprend vraiment pas pourquoi une invention si intelligente n’a pas envahi l’Afrique et les autres continents, cela semble pourtant tellement simple ! Plus d’informations : warkawater.org
merci pour cette découverte c’est génial cette idée. comme vous dites on se demande pourquoi il n’y en a pas plus…
Une prof d’une université marocaine a déjà utilisé le filet pour récupérer l’eau du brouillard….il y a presque dix ans déjà !
Que votre italien s’occupe de ses olives et de sa salsa del pomodor.
C’est une découverte marocaine il y’a de cela plus de 5 ans,des filets qui retiennent des gouttes d’eau des brouillards ,les villageois en profite pour puiser de l’eau.
Une découverte marocaine surtout récupérée aux sud américain. D’ailleurs l’état des filets près d’agadir fait penser que le suivi est pas vraiment une priorité
Pourquoi ces commentaires désagréables ? et avant de dire n’importe quoi renseignez vous, cette invention date de plus de 5 ans aussi
https://www.socialter.fr/article/piege-a-humidite-le-chateau-d-eau-fait-sa-revolution
et par ailleurs les premiers pièges a brouillard ont utilisés ver 2005 au Pérou