Pour notre avenir et celui de la planète, il n’est plus un secret que l’heure est à la protection de l’environnement. Les énergies fossiles sont peu à peu abandonnées pour différentes raisons écologiques et remplacées par des énergies renouvelables. Ces nouvelles énergies peuvent provenir du vent avec les éoliennes, des marées avec les hydroliennes et usines marémotrices, ou du soleil avec les panneaux photovoltaïques. Arrêtons-nous un instant sur un nouveau projet soutenu par le géant américain de l’automobile General Motors (GM). Ce projet s’appelle Wind Catching Systems et consiste en un mur d’éoliennes installé en mer, comme 80% du parc éolien actuel. Cette innovation serait, d’après les constructeurs, une nouvelle façon de capturer le vent. Elle serait moins contraignante, plus efficace, et donc évidemment moins chère. Découverte.
Pourquoi faire de l’éolien « aérien » ?
80% du parc éolien est déjà installé en haute mer mais cela pose un problème: les bases de ces éoliennes géantes, fixées à plus de 50 mètres de fond, nécessitent des investissements très lourds qui font grimper le coût du kilowattheure. Avec le projet Wind Catching Systems, cela pourrait changer car leur éolienne est flottante, fonctionne comme une sorte de mur à multi turbines et promet d’être cinq fois plus efficace. La solution proposée par la start-up norvégienne serait évidemment différente de celle utilisée aujourd’hui. Les éoliennes classiques disposent d’un mât et de trois pales géantes, et sont toutes configurées sur le même modèle. Le Wind Catcher, lui, ressemblerait à un « filet » de petites éoliennes, qui feraient tourner une centaine de petites pales.
Pourquoi ce système serait moins couteux ?
La diminution des coûts du kilowattheure concernerait d’abord la maintenance puisqu’il ne serait plus nécessaire, comme c’est le cas aujourd’hui, de stopper la totalité du système si l’une des pales venait à rencontrer une avarie. L’installation de ce système serait aussi moins couteuse puisqu’il ne serait plus nécessaire d’installer d’énormes socles dans les fonds sous-marins. De plus, les travaux pour les installer seraient aussi moins perturbants pour la faune aquatique, qui peut se trouver déviée par les installations sous-marines et les gros travaux qu’elles impliquent.
Quelle serait l’efficacité du Wind Catcher System ?
Les concepteurs de WCS estiment que leur technologie serait suffisante pour alimenter environ 80 000 foyers par unité en Europe. La structure de mur d’éoliennes flottant aurait une durée de vie structurelle de 50 ans environ.
« La technologie Wind Catching présente des avantages concurrentiels significatifs par rapport aux technologies éoliennes offshore flottantes conventionnelles et nous voyons de grandes opportunités pour sa mise en œuvre sur le site d’Utsira en Norvège et ailleurs dans le monde. » Le PDG de WCS
Quels seraient les autres avantages du WCS ?
Le WCS serait donc un haut mur d’éoliennes qui permettrait d’attraper les vents les plus forts, et de faire tourner les petites hélices beaucoup plus vite que les énormes pales. Si elles sont plus nombreuses et qu’elles tournent plus vite, elles produisent plus d’électricité. De plus, il ne serait pas nécessaire de les éloigner autant des côtes que les éoliennes actuelles, ce qui permettrait de réduire le câblage de rapatriement de 30 à une dizaine de kilomètres.
Enfin, côté écologie, le WCS est en grande partie recyclable, ce qui est un autre point fort de ce système innovant car on sait que les pales des éoliennes actuelles ne sont pas recyclées et qu’elles finissent en décharge ou éventuellement réutilisées pour du mobilier urbain. Un nouveau concept à suivre de près non ? Plus d’informations : windcatching.com