Wind Fisher invente une éolienne aéroportée plus efficace et moins coûteuse que les dispositifs à pales

Avec son éolienne innovante, Wind Fisher veut révolutionner le concept de la production d’électricité par l’énergie cinétique du vent. Il s’agit d’un dispositif aéroporté qui promet un meilleur rendement par rapport aux éoliennes conventionnelles.

Le vent est une source d’énergie renouvelable. Alors que le monde fait face à une crise climatique de grande ampleur, son exploitation pour produire de l’électricité est devenue primordiale. En effet, tout comme l’énergie solaire, l’éolien constitue une excellente alternative aux énergies fossiles. De nos jours, cette source représente près de 8 % de la consommation nationale d’électricité en France. Cependant, les infrastructures éoliennes à grande échelle existantes ont l’inconvénient d’être peu discrètes. Leur hauteur totale dépasse facilement les 120 m, alors que le diamètre de leur rotor se situe généralement entre 80 et 110 m. Il ne faut pas non plus oublier que ces énormes machines génèrent un bruit dont le niveau sonore peut être dangereux pour la santé.

Une commercialisation d’ici quatre ans

Dans l’espoir de changer la donne, la start-up grenobloise Wind Fisher travaille sur le développement d’une éolienne volante qui pourrait être commercialisée d’ici 2027. Ce générateur hors du commun est le fruit d’une collaboration entre un ancien ingénieur aéronautique de chez Airbus, Garrett Smith, et un physicien du nom d’Armand Tardella. Il est intéressant de noter que la jeune entreprise est incubée par Tarmac, l’incubateur de start-up d’Innovallée basé à Meylan. Ayant été fondée en 2021, Wind Fisher teste actuellement un prototype de son appareil. Les premiers résultats s’annoncent plutôt satisfaisants bien que des améliorations soient encore nécessaires.

Un test mobile de l'éolienne volante.
Crédit photo : Wind Fisher (capture d’écran VIMEO)

Effet Magnus, l’élément central de l’innovation

Dans sa version actuelle, l’éolienne aéroportée se présente sous la forme d’un cylindre volant qui est relié à une station au sol par l’intermédiaire de deux câbles. Contrairement aux éoliennes traditionnelles, la partie qui capte l’énergie du vent est dépourvue de pales. Au lieu de cela, elle tourne sur elle-même. Pour produire de l’électricité, le système exploite ce que l’on appelle effet Magnus. « Les ballons Wind Fisher’s Energy génèrent de la portance grâce à l’effet Magnus, du nom de Gustav Magnus, professeur de physique à l’université de Berlin au milieu des années 1800. La rotation des cylindres dans le vent influence l’écoulement de l’air, créant une pression différentielle et donc une portance sur l’aile cylindrique. », explique l’entreprise sur son site officiel.

Alimenter des dizaines de maisons

Lorsqu’il est déployé dans les airs, le cylindre fait tourner un générateur qui se trouve au sol par l’intermédiaire des câbles. Pour les essais actuels, l’équipe utilise une version miniature dudit cylindre qui mesure 1,7 m d’envergure. Le modèle final, lui, devrait être doté d’une envergure de 25 m. Selon les explications, cette éolienne innovante permet de produire plus d’énergie. En plus d’être capable d’« aller chercher le vent là où ça souffle », elle peut théoriquement être déployée jusqu’à 500 m d’altitude pour mieux capter l’énergie du vent et alimenter ainsi, en même temps, une cinquantaine de foyers. À noter que la start-up recherche actuellement un financement de 10 millions d’euros pour soutenir le développement de son éolienne aéroportée mobile. Plus d’informations : wind-fisher.com

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Source
francetvinfo.fr

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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