Nous sommes peut-être à l’aube d’une ère ou un seul préservatif pourra être utilisé par les deux genres: le Wondaleaf arrive sur le marché, et il est le premier préservatif unisexe au monde. Inventé par une start-up malaisienne, le Wondaleaf peut donc se porter à l’extérieur (sur le pénis) ou à l’intérieur (dans le vagin), mais c’est le même produit de départ. Les préservatifs sont surtout utilisés par les hommes. Le féminin n’est pourtant pas moins efficace, mais il est, selon la Corevih, une instance de santé, beaucoup plus cher à l’achat. Avec le Wondaleaf, tout pourrait donc changer.
Une invention venue de Malaisie
Jonh Tang Ing Chinh est gynécologue et l’inventeur du Wondaleaf. Selon lui, son préservatif permet aux hommes et aux femmes d’avoir des rapports protégés sans même se rendre compte qu’ils portent un préservatif. Il éliminerait toute frustration liée aux préservatifs traditionnels; son secret résiderait dans le fait qu’il soit adhésif, ce qui veut dire qu’un homme peut le porter sans être en érection et une femme le glisser à l’intérieur avant tout début de rapport. Mais il a une autre particularité: tandis que les préservatifs traditionnels sont fabriqués en latex, le Wondaleaf, lui, est fait d’un polyuréthane ultra-mince de qualité médicale. Cette matière est aujourd’hui utilisée pour traiter les plaies, et le fait qu’il soit adhésif permet selon le docteur de ne pas rompre la magie du moment: en effet, il peut être posé chez l’homme ou chez la femme avant même le rapport sexuel, ce qui permet de pratiquer des préliminaires sans s’interrompre au moment fatidique…
Quelle efficacité pour le Wondaleaf ?
Avec une épaisseur de 0.03 mm, il garantirait toutes les sensations et s’adapterait à toutes les morphologies. Le médecin espère ainsi pouvoir limiter les grossesses non désirées en Malaisie ainsi que les maladies. Les autorités malaisiennes ont validé le préservatif unisexe qui sera vendu dès le mois prochain au prix de 3.40€ les deux.
Pour le reste du monde, il faudra attendre que les autorités sanitaires de chaque pays le valident. Il est donc probable que nous devions attendre quelques années avant que de le trouver dans nos pharmacies ou supermarchés !
Un préservatif c’est quoi ?
Rappelons qu’un préservatif est une fine membrane de latex ou de polyuréthane, imperméable au sang, aux sécrétions vaginales et au sperme. Jusqu’à l’apparition du WonderLeaf, il existait deux types de préservatifs : masculin et féminin. Si le préservatif protège évidemment d’une grossesse non désirée, il est encore aujourd’hui le seul rempart contre les maladies sexuellement transmissibles. On retrouve les premiers préservatifs sur des peintures de l’Egypte Antique. A cette époque, ils s’appelaient des « cache-pénis » et avaient une fonction décorative; ils n’étaient pas utilisés comme moyen de protection ou de contraception.
Chez les Romains, on retrouve des vessies d’animaux en guise de préservatifs, ils étaient utilisés comme moyen de protection lors des rapports sexuels. Quant aux Chinois, ils fabriquaient les leurs avec du papier de soie. Les préservatifs « modernes » arrivent en 1855, ils sont en caoutchouc. Puis dans les années 30, le latex synthétique vient remplacer cette matière. C’est Charles Goodyear, qui en 1839 découvre la vulcanisation du caoutchouc, mais c’est l’anglais Thomas Hancock qui en dépose le brevet en 1843…. D’où peut-être le surnom de « capote anglaise » que nous, Français, lui donnons ?