Amis Lyonnais, connaissez vous la légende du Mâchecroûte, ce dragon qui terrorisait la capitale des gaules

Bien que moins célèbre que le monstre du Loch Ness, Lyon a sa propre créature légendaire : la Mâchecroute. Présente depuis le Moyen Âge, cette figure énigmatique a marqué l'histoire de la ville. Plongeons dans les eaux du Rhône pour découvrir les détails fascinants de cette légende persistante.

Vous connaissez probablement la légende du monstre du Loch Ness, cette créature qui se cacherait dans les profondeurs de lac éponyme situé dans les Highlands en Écosse. Mais, saviez-vous qu’il existait une légende similaire en France ? En effet, dans la ville de Lugdunum, le nom donné à la ville de Lyon lors de sa fondation par Lucius Munatius Plancus alors gouverneur de la Gaule en 43 av. J.-C. Il existe aussi, ce monstre du Rhône baptisé « Mâchecroûte » qui terrorise les lyonnais depuis des siècles. Après avoir lu cet article, vous vous promènerez sur le pont de la Guillotière avec un regard un peu différent. Retour sur cette légende urbaine peu connue en France, mais fascinante.

Quelles sont les origines de la légende de la Mâchecroute ?

La première évocation de ce monstre provient d’un écrit de Rabelais (le Quart-Livre) en 1552. L’auteur évoque ce monstre par ces mots : « la Mâchecroûte était évidemment un souvenir du Manducus latin, d’après Plaute et Festus mannequin pourvu de mâchoires et de dents énormes, qu’on promenait dans certains jeux publics ». Si Rabelais l’évoque en 1552, les experts la datent du Moyen Âge, où les croyances étaient très présentes. Les monstres en tous genres rythmaient la vie quotidienne, et terrorisaient les populations de l’époque. Son nom s’expliquerait par le fait qu’elle « mâche » ses aliments, jusqu’à la dernière « croute », mais les hypothèses diffèrent à ce sujet.

La légende de la Mâchecroûte, une sorte de dragon aquatique qui sommeillerait dans le Rhône.
La légende de la Mâchecroûte, une sorte de dragon aquatique qui sommeillerait dans le Rhône. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Que dit cette légende ?

Le genre de Mâchecroûte n’est pas réellement défini, certains emploient le féminin, d’autres le masculin, nous opterons pour la Mâchecroute en espérant ne pas déclencher les foudres des Lyonnais. Dans les représentations folkloriques, la Mâchecroûte prend l’apparence d’un dragon qui vivrait dans les eaux du Rhône, et aurait élu domicile sous le pont de Guillotière. La légende raconte que ce dragon serait responsable des crues et des sécheresses du Rhône, tant il est énorme. Mais, ce qui terrorisait le plus les populations était que cette légende raconte aussi que la Mâchecroûte pouvait aussi se sustenter en dévorant des humains ou des animaux passant par là !

Que reste-t-il aujourd’hui de cette légende urbaine ?

Au Moyen Âge donc, la Mâchecroûte était un animal dangereux, qu’il ne valait mieux pas croiser sous le pont ! Lorsque les rives du Rhône ont été endiguées en 1856, la légende a progressivement disparu de la vie des Lyonnais. Les digues ayant permis de maîtriser les crues et les sécheresses, la Mâchecroute n’était plus tenue pour responsable des caprices du fleuve. Aujourd’hui, la Mâchecroute est devenue un symbole de Lyon, et fait partie du folklore de la ville. Lors du Mardi Gras, par exemple, elle est représentée lors des carnavals, puis jetée dans le Rhône. Pour conjurer le sort peut-être ? Elle avait aussi été un symbole du changement climatique, utilisée pour cibler les jeunes en 2012 et 2013. De temps à autre, la Mâchecroute refait surface, c’est le mot approprié, sur les réseaux sociaux, comme ici dans cette vidéo. Vous cherchez un moyen de calmer vos enfants ? Parlez-leur de la Mâchecroûte, certains disaient qu’elle était un croquemitaine, qui dévorait les enfants qui avaient oublié d’être sages ! Connaissiez-vous cette légende ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Wikipedia.org

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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