Nous ne savons pas si c’est bien ou mal mais il se pourrait que dans quelques années vous puissiez être accompagné par un robot au visage de l’un de vos proches décédé…
Au Japon, il sera bientôt possible de voir s’imprimer le visage d’un être disparu sur un robot qui partagera votre quotidien. Deux manières d’aborder ce sujet, soit on pense que c’est le summum du mauvais goût et du morbide, soit on imagine que cela peut aider les proches à faire le deuil du proche disparu !
Nous on pencherait plutôt pour la première hypothèse en estimant que l’on atteint là l’éthique et les limites de l’intelligence artificielle. Ce projet baptisé Digital Shaman intègre le visage du disparu imprimé en 3D et l’incruste sur un humanoïde à forme quasi humaine. On hésite entre rire et pleurer !
Avant que leurs visages n’apparaissent sur le droïde, les candidats à cette expérience devront donner leur autorisation… de leur vivant… évidemment ! Leurs visages, leurs mimiques, mais également des messages vocaux seront enregistrés et seront donc diffusés après sa mort.
A lire également :
- Eternime, un chatbot à la Black Mirror pour discuter avec les morts
- Bios Incube, l’incubateur connecté qui transforme les morts en plantes
- And Vinyly transforme les cendres des morts en disques vinyles
Au Japon, la période de deuil étant de 49 jours, la diffusion des images et des paroles alliés au gestes du défunt ne seront diffusés que pendant cette période de deuil. Les proches du défunt n’auront qu’à activer le robot pour que le défunt leur parle et bouge comme s’il était encore de ce monde.
La créatrice Etsuko Ichiara s’est inspiré du bouddhisme qui intègre la mort à la vie comme un passage serein et nécessaire. Elle a donc imaginé ce robot afin de faciliter le départ de la personne disparue vers un autre monde ? Et elle envisage de commercialiser ce robot au grand public dans les prochaines années.
L’intelligence artificielle a du bon, elle peut soigner, rendre la vie plus facile et donc peut-être rendre aussi la mort plus facile. Il est difficile pour nous, européens d’intégrer cette pratique qui nous semble plus fantaisiste et morbide que nécessaire au deuil. Avouons qu’il doit être particulier de partager un repas avec un droïde à l’effigie de la personne que nous venons de perdre. Mais peut-être quand dans certaines pratiques funéraires ou religieuses, cela peut aider à accepter le départ de du défunt de manière plus limpide. Utile ou totalement disproportionné on vous laisse juger !