Le carjacking est un type de délinquance assez courant dans de nombreux pays. Le premier cas de piraterie routière recensé dans l’histoire de l’automobile remonte à 1896. Les faits se sont déroulés à Paris. Près d’un siècle plus tard, dans les années 1980 et 1990, le phénomène était à son apogée en Afrique du Sud, au point que le pays avait reçu à cette époque-là le surnom de capitale mondiale du carjacking. Face à ce chaos, un inventeur sud-africain du nom de Charl Fourie avait développé une méthode ultime de dissuasion contre le vol de voiture.
Un moyen de défense unique en son genre
Baptisée Blaster (également connue sous le nom de BMW Flamethrower), sa solution consiste en un lance-flammes qu’il convient de monter sous le véhicule, au niveau des portières. Comme son nom l’indique, le dispositif, digne d’un gadget tout droit sorti d’un film post-apocalyptique, tire des flammes des deux côtés de la voiture. Un système qui utilise du gaz de pétrole liquéfié comme combustible et comporte au total de huit buses (quatre de chaque côté) brûlant les malfaiteurs qui se trouvent à l’extérieur des pieds à la tête. Avec cette invention pour le moins terrifiante, Charl Fourie voulait offrir aux automobilistes, confrontés à des voleurs souvent équipés d’armes à feu, un moyen à la fois simple et efficace de se défendre.
Un système de déclenchement ingénieux
Pour mettre le système en marche, le conducteur n’avait qu’à appuyer sur un interrupteur situé sur la partie inférieure du tableau de bord. Un voyant LED permettait de savoir l’état du Blaster, c’est-à-dire s’il était armé ou non. L’inventeur avait tout prévu pour que l’engin puisse projeter des flammes en toutes circonstances. Ainsi, pour activer le feu, il suffisait ensuite d’appuyer sur une pédale. Cette conception était essentielle pour déclencher le jet de gaz brûlant si les voleurs demandaient aux occupants de lever leurs mains.
Une invention qui a valu à son créateur un « prix Nobel »
À l’époque où le BMW Flamethrower a été introduit pour la première fois sur le marché, c’est-à-dire en 1998, les autorités sud-africaines le considéraient comme un moyen de défense parfaitement légal tant que les auteurs du carjacking étaient les seuls à être blessés. En effet, en Afrique du Sud, comme dans de nombreux autres pays, la loi autorise le recours à la force létale en cas de légitime défense si l’on craint pour sa vie. Fait intéressant, pour cette invention, Charl Fourie s’est vu décerner en 1999 le prix Ig Nobel de la paix qui est une parodie des vrais prix Nobel. Une invention insolite, mais néanmoins un peu trop radicale à mon gout, et vous, qu’en pensez-vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .