Les panneaux solaires s’invitent aussi dans les cimetières municipaux

La métropole de Valence, en Espagne, a décidé de transformer plusieurs cimetières publics en centrales solaires. Une initiative qui vise à résoudre les problèmes fonciers liés au déploiement d’infrastructures photovoltaïques.

Le développement de projets solaires permet de lutter contre les phénomènes environnementaux dévastateurs qui affectent actuellement notre planète. Alors que de nombreux pays ambitionnent d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, les initiatives portant sur la construction de centrales photovoltaïques se multiplient. Cependant, un déploiement à grande échelle menace les terres agricoles et peut mener vers la perte de la biodiversité. En Espagne, la métropole de Valence a trouvé un moyen pour le moins original de résoudre ces problèmes en conciliant production d’énergie solaire et préservation des écosystèmes. Cela consiste à installer des panneaux solaires dans les cimetières municipaux. Certes, il s’agit d’un concept qui peut susciter l’indignation, mais les autorités de la ville ont des arguments assez solides pour répondre aux critiques.

Plusieurs cimetières concernés

Menée dans le cadre d’un projet baptisé RIP (Requiem in Power), cette démarche visant à transformer plusieurs lieux d’inhumation en parcs photovoltaïques représente un investissement total de 3,2 millions. Pour l’heure, elle concerne cinq cimetières : General, Cabanyal, Grau, Campanar et Benimàmet. À travers ce programme, l’administration de la ville prévoit de produire jusqu’à 3 388 MWh d’électricité solaire par an. En effet, les sites accueilleront au total 6 658 modules solaires, lesquels devraient tous être installés dans le courant de la première moitié de 2025.

Un cimetière Espagnol avec des panneaux solaires.
En Espagne, la métropole de Valence Installe des panneaux solaires dans différents cimetières. Crédit photo : Mairie de Valence

Les premières installations bientôt opérationnelles

Il faut dire que les choses avancent. Les travaux d’installation dans les cimetières de Grau, Campanar et Benimàmet sont déjà terminés et les responsables ainsi que la population attendent actuellement leur mise en service. Concernant le cimetière de Campanar, il s’est vu équipé de 375 modules dont la puissance combinée est de 161,25 kWc. Les panneaux sont déployés sur une surface de 800 m². Le parc solaire du cimetière de Grau compte quant à lui 176 modules photovoltaïques qui occupent une surface d’environ 319 m². De son côté, la centrale de Benimàmet exploite 259 modules couvrant une surface totale de 564 m².

Les tombes ne seraient pas touchées

Selon les explications des autorités de Valence, les installations photovoltaïques ont été étudiées de manière à ce qu’elles n’affectent pas les tombes. Les modules sont notamment placés sur le toit des niches des zones plus récentes. De cette façon, ils sont plus discrets, l’objectif étant de les rendre imperceptibles depuis le sol et l’extérieur de chaque site. Une fois opérationnels, les cinq parcs solaires du projet RIP accuseront une puissance globale de 2 800 kWc. 75 % de cette énergie sera utilisée pour alimenter les bâtiments municipaux, tandis que le reste profitera aux ménages à faibles revenus.

D’après Carlos Mundina, responsable de la gestion des cimetières auprès de la mairie de Valence, cette initiative permettra à la ville d’abriter « la plus grande centrale photovoltaïque urbaine d’Europe ». Plus d’infos : levante-emv.com. Que pensez-vous de cette initiative ? Trouvez-vous cela choquant ou ingénieux ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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