En Suède des recherches archéologiques ont mis à jour des centaines de gommes à mâcher issues du bouleau. Ils servaient de colle pour la confection d’outils préhistoriques…
Si comme nous et comme la plupart des français, vous pensiez que le chewing-gum nous était arrivé par les soldats américains venus libérés la France de l’occupant en 1944, nous étions loin du compte. Des chercheurs de l’université d’Oslo ont découvert, en Suède de la gomme mâchée datée de plus de 9000 ans.
A priori, cette gomme n’avait pas la même utilisation « plaisir » que de nos jours, mais une utilité plus cartésienne. Ces résultats très sérieux ont été le fruit d’une analyse d’un site archéologique : Huseby Klev, en Suède, où des centaines de morceaux de gomme mâchée ont été retrouvées.
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Si aujourd’hui les chewing-gums sont faits de gommes élastiques auxquelles on ajoute des arômes et de nombreux additifs chimiques (sirop, aromes etc…) il y a 9000 ans, ils étaient simplement des morceaux de brai de bouleau qui, une fois mâchée devenait une excellente colle pour fixer les outils de pierre sur leurs manches de bois ou d’os.
Les chewing-gums préhistoriques mesuraient la taille d’un pouce et étaient de couleur sombre. Dans une fosse, les archéologues ont découvert des centaines de ces morceaux de colle de résine végétale criblées de morsures. Les empreintes de dents analysées montrent que les « mastiqueurs » étaient plutôt jeunes : entre 5 et 18 ans. Les ADN relevés appartenaient tous à un individu différent.
L’histoire ne dit pas si ces gommes de bouleau étaient mâchées à des fins thérapeutiques ou comme nos chewing-gums actuels mais les chercheurs pensent qu’ils avaient plutôt une utilité réelle dans la vie quotidienne des hommes préhistoriques.
Visiblement les hommes préhistoriques étaient en revanche bien plus civilisés que nous… Les chewing-gums de bouleau ont tous été jetés au même endroit, au moins ils n’ont pas été disséminés ça et là comme c’est le cas de certains quartiers où les trottoirs se parent de petits points collants multicolores… Certains penseront peut-être que c’est de l’art, mais c’est surtout une pollution majeure (réelle et visuelle) pour les villes françaises !