Un choix aussi étrange qu’intrigant figure depuis quelques années sur la liste des options post-mortem possibles. Nous ne vous parlons pas de l’aquamation, encore moins de la congélation cryogénique, mais d’un concept qui consiste à envoyer les restes dans l’espace. L’idée s’est popularisée au début des années 90. Depuis, des entreprises de pompes funèbres spatiales sont nées, certaines offrant la possibilité d’expédier les restes en orbite terrestre, dans l’espace lointain, voire sur la Lune. Celestis est l’une des références en la matière. Et c’est justement pour cette raison que Kenneth Ohm l’a engagé pour envoyer son ADN sur la surface lunaire.
Un objectif pratique
Concrètement, ce professeur de physique âgé de 86 ans souhaite expédier un échantillon de son matériel génétique au pôle Sud de la Lune. Kenneth Ohm a déclaré avoir une double intention en prenant une telle décision. La première est de faire en sorte que ses proches se souviennent de lui à chaque fois qu’ils regardent notre satellite naturel. L’autre, que l’octogénaire considère comme une finalité « pratique », est de permettre à des humains avancés ou des civilisations extraterrestres de le cloner. Il estime que cela pourrait se produire dans 30 000 ou 40 000 ans.
Un concept qui n’est pas nouveau
Parmi les possibilités avancées par Kenneth Ohm, les extraterrestres pourraient se servir de son ADN pour créer des clones destinés à des zoos intergalactiques ou une armée de clones dispersés dans tout l’univers. Bien que tout cela semble peu probable, la vision de ce professeur de physique témoigne de la fascination de l’Homme pour l’inconnu. En fait, le concept de l’inhumation spatiale ne date pas d’hier. Il a été proposé pour la première fois en 1931 par l’auteur de science-fiction Neil R. Jones dans son roman The Jameson Satellite. Mais ce n’est qu’à partir des années 90 que l’idée s’est concrétisée.
Encore pas de date de lancement
Depuis sa création en 1994, Celestis a réalisé une dizaine de missions spatiales post-mortem. Des personnalités notables comme le créateur de Star Trek Gene Roddenberry et le physicien Gerard O’Neill ont tenu à ce que leurs restes soient envoyés dans l’espace par l’entreprise. La capsule spatiale à bord de laquelle l’ADN de Kenneth Ohm voyagera vers la Lune ne dispose pas encore de date de lancement. Cependant, Celestis a déjà fermé les réservations. Ayant été développé en partenariat avec Astrobotic, qui s’est également chargé de la conception de l’atterrisseur lunaire Peregrine, l’engin devrait atterrir dans la partie nord-est de la Lune. Il sera propulsé par la fusée Vulcan Centaur d’United Launch Alliance. Plus d’infos : celestis.com. Que pensez-vous d’envoyer vos cendres dans l’espace ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .