Célèbre pour sa position concernant la nature et l’origine de l’objet interstellaire Oumuamua, le professeur Avi Loeb de la prestigieuse université américaine de Harvard fait actuellement parler de lui, suite à une révélation récente. En effet, il est à la tête d’une équipe de recherche chargée d’enquêter sur un objet d’origine spatiale qui s’est écrasé dans l’Océan Pacifique il y a plusieurs années. Loeb a annoncé que grâce à ce projet, financé à hauteur de 1,5 million de dollars, ils ont réussi à collecter quelques milligrammes de fragments issus dudit objet.
Les autorités américaines ont réagi
L’Interstellar Meteor 1 (IM1) est entré dans l’atmosphère terrestre en 2014 avant de finir sa course au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. À l’époque, Loeb n’a pas attendu longtemps pour faire une publication sur l’évènement. Il a notamment rédigé un article dans lequel il affirmait qu’il y avait 99,999 % de chances que l’objet provienne de l’espace interstellaire, c’est-à-dire de l’extérieur du système solaire. L’US Space Command et le ministère américain de la Défense ont également soutenu cette hypothèse.
Des recherches en pleine mer
Concrètement, le physicien théoricien américano-israélien à l’origine du livre « Extraterrestrial : The First Sign of Intelligent Life Beyond Earth » pense que IM1 pourrait être le débris d’un vaisseau extraterrestre. Pour vérifier cela, il mène actuellement une recherche en mer dans l’espoir de trouver des fragments de cet objet. Et il faut dire que les efforts ont porté ses premiers fruits puisque l’équipe a pu ramasser environ 35 mg de fragments.
De mystérieuses sphérules métalliques
Les chercheurs ont réussi à remonter en surface des débris comprenant des morceaux de fil, de minuscules éclats d’aluminium et des cendres volcaniques. Mais le plus intéressant est que parmi ces objets se trouvaient de minuscules sphérules métalliques constituées d’un mélange de fer, de magnésium et de titane. Au vu de cette composition, Loeb pense qu’il s’agit d’éléments d’origine extraterrestre. Une théorie qui ne semble pas faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique…
Marc Fries, scientifique auprès de la NASA, a déclaré lors d’une interview avec la BBC que les minuscules sphérules métalliques sont extrêmement communes sur Terre. « Ils proviennent des gaz d’échappement des automobiles, des freins des véhicules, de la soudure, des volcans et probablement d’autres sources que nous n’avons pas identifiées », a-t-il laissé entendre. Pour déterminer la véritable origine de IM1, l’équipe entend ainsi analyser les échantillons dans les laboratoires de Harvard. Plus d’informations : avi-loeb.medium.com