On sait désormais qu’il existe une alternative à la maison traditionnelle avec la tiny-house. Ces petites maisons sur roues existent depuis des décennies, mais elles ont pris leur envol aux Etats-Unis après l’ouragan Katrina, qui avait dévasté une partie du pays. Elles s’étaient alors imposées comme des solutions de relogement rapides pour ceux qui avaient tout perdu. Depuis, elles ont fait du chemin, et sont devenues un choix, plutôt qu’une nécessité. De nombreuses personnes décident désormais de devenir propriétaires d’une tiny-house par souci économique mais également par conviction écologique. En Irlande, les entreprises Common Knowledge et Tigín Tiny Homes ont créé des tiny-houses à faible émission de carbone. Présentation.
Pourquoi ces nouvelles tiny-houses ?
Les deux entreprises Common Knowledge et Tigín Tiny Homes ont décidé de collaborer pour créer des micro-maisons à faible émission de carbone, destinées à offrir des solutions de logement durables et économiques aux personnes qui ont du mal à acheter leur propre maison. Il faut savoir qu’en Irlande, comme dans de nombreux pays d’Europe, les prix de l’immobilier flambent comme jamais. Avec 11% d’augmentation chaque année, l’accession à la propriété est devenue très compliquée pour les petits ou moyens budgets. C’est donc pour « donner aux gens les moyens d’agir sur les crises du logement et du climat » qu’ils ont décidé de créer des logements durables et abordables. Ils proposent également des programmes de formation pour apprendre aux résidents à construire et à réparer leurs propres maisons !
La tiny-house selon Common Knowledge
Fionn Kidney, fondateur de l’entreprise, explique que leur idée n’est pas vraiment de construire des tiny-houses, mais plutôt de proposer aux propriétaires ou futurs habitants d’acquérir les compétences nécessaires pour construire eux-mêmes ces maisons ou tout autre projet. Pour ce faire, ils souhaitent créer et publier un plan à usage libre dès la fin de cette année. Selon le fondateur, le réel problème réside dans le fait que beaucoup de gens ne peuvent se permettre d’emménager dans une maison déjà terminée, car ils n’ont pas budget pour faire réaliser les travaux en attendant, tout en continuant à payer un loyer sur leur logement. Harrison Gardner, un des cofondateurs, explique l’idée de la tiny home : « La Tiny Home comble cette lacune ; les gens peuvent l’utiliser pendant un an, deux ans ou trois ans, pendant qu’ils travaillent sur leur maison définitive« . Finalement, c’est une petite maison accolée dans laquelle il est possible de vivre sur son terrain pour réaliser les travaux de la maison définitive.
A quoi ressemble donc une tiny home ?
Les petites maisons présentent une façade en panneaux de chanvre ondulés, une isolation en liège et un sol en caoutchouc naturel. Elles offrent deux niveaux dans un espace compact mais parfaitement agencé. Au rez-de-chaussée, se trouve une pièce avec une banquette près de la fenêtre qui sert de couchage, une petite cuisine, des toilettes, une douche, un espace de rangement. Elle dispose d’une grande baie vitrée qui permet de laisser entrer la lumière naturelle. Sur la mezzanine, il est possible d’ajouter un matelas ou de créer un espace de rangement supplémentaire, ou un espace de télétravail. Pour maintenir une structure légère, ils ont utilisé des panneaux de chanvre créés en combinant une résine à base de sucre provenant de déchets végétaux et des fibres de plantes de cannabis cultivées au Royaume-Uni. Les Tiny Homes sont en vente au prix de 54 800 dollars (environ 55 000 €).
Vous savez qu’on ne dit pas « chanvre de cannabis ». Hein ? Vous savez ?