L’invention d’une mini batterie flexible pour alimenter les lentilles de contact intelligentes avec les larmes

Des chercheurs d’une université asiatique ont mis au point une batterie qui s’active par le biais d’une solution saline. Avec son épaisseur comparable à celle d’une cornée humaine, le dispositif pourrait être utilisé pour alimenter les lentilles de contact intelligentes.

Les verres de contact ne sont pas une nouveauté. Bien au contraire, depuis des décennies, ils permettent à des personnes atteintes de déficiences visuelles d’améliorer leur vue. Selon les statistiques, environ 125 millions d’individus dans le monde portent de tels équipements optiques. À mesure que la technologie progresse, les scientifiques développent des versions améliorées qui peuvent interagir avec des appareils high-tech tels que les Smartphones. Ces lentilles de contact intelligentes pourraient même être utilisées pour afficher des informations sur nos cornées. Elles pourraient aussi faire leurs preuves dans le domaine de la réalité augmentée.

Une batterie extrêmement fine

Cependant, pour que ces ambitions se concrétisent, il faudra d’abord concevoir des batteries capables d’alimenter ces verres de contact de nouvelle génération. Une tâche que les accumulateurs conventionnels ne peuvent pas assurer en raison de leur conception qui nécessite des composants dangereux pour les yeux. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nano Energy, un groupe de recherche affilié à l’Université technologique de Nanyang, à Singapour, affirme avoir inventé une batterie d’un micromètre d’épaisseur pouvant produire de l’électricité lorsqu’elle est immergée dans une solution saline telle que les larmes.

Comment fonctionne la mini batterie ?
Comment fonctionne la mini batterie ? Crédit : Nano Energy (2023). DOI : 10.1016/j.nanoen.2023.108344

 

« Sans danger pour les humains »

Fabriquée à partir de matériaux biocompatibles ne présentant aucun risque pour l’utilisateur, la nouvelle batterie ne contient ni fils ni métaux lourds. Au lieu de cela, elle est munie d’un revêtement à base de glucose qui interagit avec les ions sodium et chlorure présents dans l’eau. Cette dernière permet d’ailleurs à l’électricité produite de circuler. « Outre le mécanisme de charge, elle ne dépend que du glucose et de l’eau pour produire de l’électricité, qui sont tous deux sans danger pour les humains », a déclaré le professeur agrégé Lee Seok Woo qui a participé à la recherche.

Des résultats prometteurs

Pour tester leur invention, les chercheurs ont utilisé un œil artificiel. Les résultats ont été plutôt prometteurs, puisque la batterie a généré un courant de plus de 40 μA (microampère) avec une puissance d’environ 200 μW (microwatt). Et lorsqu’il a été immergé dans une solution imitant la composition des larmes, le dispositif a présenté une autonomie d’une heure supplémentaire par tranche de 12 h d’utilisation. La batterie peut également être rechargée avec un chargeur électrique conventionnel. Selon les explications, elle supporte approximativement 200 cycles de charge-décharge. Pour plus d’informations : sciencedirect.com.

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Source
techxplore.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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