Maison serre : le concept suédois d’habitation sous cloche commence à s’exporter

Une maison sous cloche ? Un concept qui existe depuis 50 ans en Suède, mais qui commence à intéresser d'autres propriétaires. Ecologiques, elles permettent un mode de vie durable et de belles économies d'énergie.

Vous avez peut-être regardé un récent reportage sur France Télévisions. Un reportage qui nous emmenait en Suède à la découverte d’un couple qui a mis sa maison sous cloche, ou plutôt sous serre. Cette nouvelle tendance qui nous vient des pays scandinaves consiste à construire autour d’une maison existante une immense cloche de verre.

Celle-ci va permettre de conserver la chaleur, mais aussi d’utiliser cele émise par le soleil pour chauffer la maison. Après les tiny-houses, maisons en A, maisons de hobbit et semi-remorques transformées en mobil-homes, découvrez la maison sous cloche.

L’exemple du couple franco-suédois

En 2004, le couple décide d’acquérir une maison sous cloche, ou plutôt de faire construire une immense serre de 200 m² autour de la maison. L’idée de départ était de construire une maison qui s’intègrerait parfaitement dans son environnement, mais qui leur permettrait aussi de faire quelques économies d’énergie. L’un des époux, venu de France, voulait aussi pouvoir continuer à cultiver certaines plantes qui ne poussent pas en Suède, car les températures suédoises ne sont pas celles que nous connaissons en France.

Si les plantes poussent parfaitement, c’est surtout au niveau des factures d’énergie que le couple fait de belles économies. Sans allumer le chauffage, la température intérieure stagne à 20°C, quand il fait 13°C à l’extérieur. Charles Sacilotto, propriétaire d’une maison nature, explique que le plus gros inconvénient de ces maisons, c’est justement la chaleur. En été, la température peut vite atteindre les 40°C car le verre ne régule pas cette température. La serre du couple a coûté environ 80 000€, mais ils affirment amortir cette somme grâce aux économies d’énergie réalisées depuis toutes ces années.

Mais au fait, d’où vient ce concept ?

Il nous arrive tout droit de Suède: dans ce pays nordique, on les appelle les Nature House et ce concept existe depuis les années 1970. C’est l’architecte suédois Bengt Warne qui est à l’origine de cette idée.

Les habitants des maisons sous serres peuvent se targuer de vivre sans chauffage toute l’année… Et ce, même si les températures sont négatives à l’extérieur de la cloche. Les constructions sont normalement en bois et entourées d’une serre de verre.

En pratique, il est possible de conserver une température située entre 15 et 20°C à l’intérieur, quand le thermomètre affiche -15°C à l’extérieur. Les rayons de soleil de la journée chauffent le verre qui répercute la chaleur à l’intérieur. Le concept s’installe aussi autour d’une maison déjà construite, à condition qu’elle soit de préférence en bois.

L’intérieur d’une maison sous cloche

Certes, l’esthétisme est un peu particulier, mais d’après l’architecte, les propriétaires de ces maisons recherchent avant tout un mode de vie durable. C’est donc l’aspect écologique qui prime quand certains franchissent le pas de la maison sous cloche.

L'extérieur d’une maison sous cloche
Vivre sans chauffage toute l’année. Crédit photo : Capture d’écran vidéo YouTube / Kirsten Dirksen

Ce n’est évidemment pas une généralité, mais la plupart du temps, les maisons sous cloche cachent un potager d’intérieur; avec la chaleur émise par le verre, il est possible de faire pousser des légumes toute l’année, et en Suède c’est une véritable chance. Les eaux usées servent en général à l’arrosage des plantes et du potager.

Pour le moment, les maisons sous cloche se trouvent pour la plupart en Suède, mais le concept commence à s’exporter. L’histoire ne dit pas comment nettoyer les vitres : un chantier de plusieurs semaines probablement !

 

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Source
FranceTvInfo.frDetailsd'architecture.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Un commentaire

  1. Ce type de construction est une hérésie ét illusion écologique. Le bilan carbone nécessaire à la construction et l’entretien de la serre est tellement important qu’il ne compensera jamais le gain de consommation énergétique (sans même parler du coût financier). En outre, si dans les pays nordiques la serre ne craint pas trop les canicules, en France, l’été ce sera un four diffcile à ventiler ! Mieux vaut une serre bioclimatique.

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