La ville de Londres est l’une des capitales de la créativité, de l’artisanat et des arts… Mais avec l’augmentation importante des loyers et des frais de scolarité, pourra-t-elle encore l’être dans 10 ans ? L’inflation grandissante, la sortie de l’Europe, la crise sanitaire ou encore la guerre en Ukraine, font que cette ville si vivante se réserve peu à peu à une élite, elle, si hétéroclite avant. Londres a toujours été une plaque tournante des esprits créatifs et parfois un peu déjantés, mais les pressions financières font que ces personnes s’exilent peu à peu de la capitale anglaise. Pour tenter de garder les esprits créatifs à Londres, la ville propose désormais une installation qui permet aux artistes de continuer à s’exprimer : Minima Moralia, un espace à mi-chemin entre la tiny-house et la serre, complètement nue et conçue pour ramener la vie dans des espaces désaffectés… Découverte !
Minima Moralia c’est quoi ?
Cette structure qui ressembe à une tiny-house s’inspire du chef d’œuvre de Theodor Adorno et reflète « les vies endommagées » à Londres actuellement. Minima Moralia propose de petits espaces pop-up cellulaires destinés aux peintres, sculpteurs, musiciens et autres cerveaux créatifs. La tiny house londonienne se compose d’un squelette structurel, d’un toit, d’un sol nu, et de grandes baies en plexiglas pour que les visiteurs puissent contempler les artistes à l’œuvre, ou les œuvres des artistes.
L’interaction sociale au cœur du projet !
Il faut savoir qu’à Londres, un studio de 30 m² se vend aux alentours d’1.3 million d’euro; on comprend mieux alors l’objectif des deux architectes Tomaso Boano et Jonas Prismontas, de vouloir proposer un concept innovant comme cette « cabane de jardin » pour faire revenir « au moins » les visiteurs en ville ! La conception de Minima Moralia a été pensée pour qu’il y ait un maximum d’interactions avec l’extérieur :
- Fenêtre à déploiement vertical qui permet à tous de jeter un coup d’œil furtif à l’intérieur,
- Verrière qui permet de révéler le travail des artistes, de les observer pendant qu’ils travaillent sur leurs œuvres,
- Puits de lumière qui laisse entrer la lumière naturelle depuis le toit, et qui permet aux artistes de travailler la tête dans les étoiles.
Dans ces espaces, chaque artiste apportera ses outils, ses conseils et pourra partager avec les autres artistes présents ou ayant déjà laissé leur empreinte artistique !
Un projet pour le futur
Cette structure a été présentée au London Festival of Architecture, et se destine donc actuellement aux artistes qui l’occupent… Mais l’objectif pour les architectes est de créer des espaces de travail ou de vie, sur le même principe, afin que la créativité s’exprime à nouveau pleinement dans la ville de Londres. Il espère pouvoir installer leurs concepts dans les villes et les banlieues afin d’offrir à tous les artistes des espaces communs pour créer, partager, et où l’art sera le maître du jeu, et du temps ! Du côté de la conception, le cadre est en acier modulaire et permet de créer une grille vide aux potentiels multiples… Quelques étagères, des bureaux et des lumières artificielles peuvent être ajoutés, mais rien n’est figé, un peu comme l’art d’ailleurs ! Plus d’infos : boanoprismontas.com