La maladie de Huntington est une maladie neurologique rare et incurable qui provoque d’importants troubles moteurs, cognitifs ainsi que psychiatriques. Elle est d’autant plus terrible, car souvent, ses symptômes et sa progression sont imprévisibles et prennent les patients et docteurs au dépourvu. Jusqu’à présent, la médecine savait juste que les premiers symptômes de la maladie se manifestaient entre 30 à 50 ans.
Heureusement, la technologie peut aider la médecine à progresser ! En partenariat avec la fondation biomédicale CHDI Foundation, le géant de la Tech IBM a développé un modèle d’intelligence artificielle (IA) qui est capable de prédire l’apparition et la progression des symptômes de la maladie de Huntington. Le système se base sur les données de l’IRM du cerveau pour deviner l’avancement des symptômes de la maladie et prédire la dégradation des performances motrices et/ou cognitives des patients.
D’après les chercheurs d’IBM et de la CHDI Foundation, l’intelligence artificielle n’aurait besoin que d’une seule imagerie cérébrale pour réaliser des prédictions précises sur les dégâts que va provoquer la maladie de Huntington sur le cerveau du patient.
Si le programme n’est d’aucun secours pour stopper l’affection, il reste toutefois une aide précieuse pour aider les médecins. Ces derniers pourraient s’en servir pour élaborer la meilleure stratégie de soins pour chaque patient en fonction de l’avancement de leur maladie. Quant aux patients, ils pourront mieux se préparer à ce qui les attend et ne seront plus pris au dépourvu par les changements parfois très brutaux qu’entraine la maladie.
Comment fonctionne l’IA
Le fonctionnement de l’IA est expliqué dans un article récemment publié dans la revue scientifique Nature. Il y est dévoilé que les chercheurs ont formé l’intelligence artificielle en utilisant des IRM cérébrales de patients atteints de la maladie de Huntington. La formation du programme s’est basée sur l’étude des signaux de la substance blanche cérébrale qui contient les fibres nerveuses. Longtemps négligée lors des recherches sur le cerveau, cette zone est aujourd’hui considérée comme très importante car elle est non seulement impliquée dans l’apprentissage mais aussi dans l’apparition et le développement de certaines maladies.
On ne sait pas encore quand ce modèle d’intelligence artificielle sera opérationnel mais les chercheurs espèrent le voir très bientôt en action dans les établissements de santé.