Différentes associations de consommateurs dénoncent la présence d’acrylamide dans certains aliments… Une substance cancérogène dont il faut à priori se méfier.
A force de découvrir des substances chimiques et souvent dangereuses pour notre santé, on se demande quand même si absolument tout ce que l’on mange n’est pas dangereux pour la santé. Le problème étant qu’à moins d’être des adeptes de l’auto-suffisance alimentaires et d’avoir une ferme avec basse-cour et potager, il est difficile de ne pas acheter en magasin.
Depuis le 6 mars, une alerte sur la présence d’acrylamide dans certains aliments a été lancée par des associations de consommateurs comme la CLCV ou l’UFC Que Choisir regroupées dans le BEUC (Bureau Européen des Unions de Consommateurs).
L’acrylamide se forme lors de la cuisson à haute température (plus de 120°) des aliments riches en acide aminé et en amidon (pommes de terre, pains, biscuits, café). L’acrylamide est reconnue comme cancérogène chez l’animal et pourrait potentiellement l’être chez l’homme.
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Par conséquent, cette substance est retrouvée dans les chips, les frites, le café, les pains grillés, les céréales et les biscuits pour bébé. Elle existe également dans de nombreux plats préparés, tous cuits à haute température pour la conservation. Le plus inquiétant étant sa présence dans 13% de la nourriture proposée aux bébés, souvent à base de céréales, ainsi 63,3% des biscuits pour bébés dépassent la norme autorisée. Cette substance n’étant pas incorporée aux aliments, mais résultant de la cuisson n’est pas indiquée dans la composition des produits, les consommateurs ne peuvent donc pas savoir si elle est présente ou non.
Pour réduire le taux d’acrylamide dans les aliments, il suffit de ne pas trop les cuire. Pour les frites par exemple, préférez une cuisson dorée en deux bains (160° puis 175°) à une cuisson trop foncée. Idem pour les pains, il faut qu’ils soient dorés mais pas trop cuits. En règle générale, l’acrylamide se développe dans les produits surcuits, on peut donc en faire diminuer le taux en respectant quelques consignes simples.
Le BEUC alerte donc les consommateurs sur l’acrylamide en sachant que de nombreux produits sont, eux sous le seuil autorisé. Il existe donc des alternatives possibles. Reste aux industriels à utiliser les bons aliments (pommes de terre de certaines variétés, réduction du temps de stockage) et à prendre en compte cet acrylamide aujourd’hui incriminé et dont on ne connaît pas encore les conséquences futures sur nos organismes ! La commission européenne planche sur le dossier et devrait engager très prochainement des discussions avec les industriels pour réduire ces taux… A suivre !