Afin de bien commencer une journée, l’essentiel repose sur notre sommeil. En effet, c’est un peu lui qui décidera de comment se passe notre journée ou de notre humeur au moment du réveil. Des centaines d’astuces existent pour bien dormir.
Cependant, il se pourrait que certaines ne soient en réalité que des idées reçues, comme la durée de notre sommeil ou encore la position dans laquelle nous devons dormir. Voici un panel de 9 conseils que l’on a tous forcément entendus un jour…
1. Il ne faut pas faire de sieste pour mieux dormir le soir
C’est faux, à condition de respecter quelques règles simples. Lorsque vous entreprendrez de faire une sieste, il vous faudra être vigilant sur sa durée. Pour récupérer au cours d’une journée un peu chargée, baver sur votre canapé est une très bonne idée. Cependant, celle-ci ne devra pas excéder 30 minutes, afin d’éviter d’entrer dans une phase de sommeil profond. Sinon, il faudra prévoir un cycle d’1h30 , afin de ne pas interrompre cette phase profonde, auquel cas vous risquez de vous réveiller encore plus fatigué qu’avant votre sieste !
Il est également conseillé de ne pas dormir en fin d’après-midi ou en début de soirée. Si notre sieste se rapproche trop de l’heure à laquelle nous nous couchons, nous aurons beaucoup de mal à nous rendormir, et notre nuit sera donc raccourcie. Pour une sieste idéale, privilégiez le matin ou le début d’après-midi. Et n’oubliez pas votre réveil !
2. S’endormir «n’importe quand et n’importe comment » serait un signe de bonne santé
Certaine personnes se vantent d’avoir la capacité de « s’endormir n’importe comment, n’importe quand et n’importe ou » comme s’il s’agissait d’un signe de bonne santé. «Plutôt qu’être le signe d’un bon dormeur, être capable de s’endormir n’importe où, n’importe quand, peut indiquer un manque chronique de sommeil» expliquent le Dr Rebecca Robbins, scientifique à l’université de New York. «Une somnolence excessive dans la journée peut aussi être le premier signe d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil» précisent les chercheurs. N’hésitez pas à demander à votre entourage si vous ronflez pendant la nuit. Si cela est le cas, demandez l’avis d’un spécialiste du sommeil car le maque de sommeil « récupérateur » favorise les risques de maladies cardiovasculaires.
3. La durée idéale du sommeil est de 8 heures
Cette affirmation n’est pas vraiment exacte. La durée de sommeil idéale est propre à chaque individu. Certains auraient besoin de beaucoup d’heures de sommeil, tandis que d’autres se sentiront parés après une « grosse sieste » plus qu’une vraie nuit !
Toutefois, la norme de sommeil est comprise entre 5 et 10 heures par nuit. Cela peut varier également selon notre âge. Un nouveau-né dormira 14 à 17 heures par nuit; à l’âge de 4 ans, il n’aura besoin que de 12 à 15 heures de sommeil. Chez les adolescents, certains auront besoin de 10 heures de sommeil alors que pour d’autres, 8 heures suffiront.
4. En cas d’insomnie, il faudrait simplement attendre que le sommeil vienne
Eh bien détrompez-vous: si vous n’arrivez pas à dormir au bout de 20 minutes, rester là à attendre n’aidera pas. Il est plutôt conseillé de se lever et de pratiquer une activité calme. En adoptant cette méthode, votre cerveau se fatiguera et vous n’aurez qu’à vous écouter lorsque le moment viendra de retourner dans votre lit. Cette technique est notamment préconisée aux personnes souffrant d’insomnie. Par ailleurs, bannir tout ce qui pourrait maintenir votre cerveau éveillé est la meilleure solution pour trouver le sommeil. Bye bye les portables et tablettes !
5. L’alcool aide à mieux dormir
Même si quelques verres peuvent vous aider à vous endormir rapidement, cela n’est pas bon pour la santé. En effet, les enregistrements par électroencéphalogramme (EEG) ont prouvé que la « structure » même du sommeil était désorganisée à cause du taux l’alcoolémie. Concrètement, si votre sommeil est moins calme, il sera moins réparateur. Cela est accentué si vous souffrez d’apnée obstructive du sommeil.
6. Le cerveau est au repos quand on dort
Les spécialistes du sommeil et les appareils d’enregistrements de l’activité cérébrale ont révélé, grâce à des électroencéphalogrammes, que notre cerveau restait en éveil même quand nous dormons, et particulièrement quand nous rêvons. Cependant, aucune données ni études scientifique ne confirment que se souvenir de ses rêves serait synonyme de bon sommeil.
7. La lumière bleue de nos appareils est néfaste pour le sommeil
Nous le savons tous, la lumière que dégagent nos appareils électroniques est mauvaise pour notre sommeil, mais peu d’entre nous savent exactement pourquoi. Ce qu’il faut savoir est que la lumière bleue agit directement sur l’horloge circadienne de notre corps. Cette dernière permet notamment de régler chaque cycle de notre quotidien, y compris notre cycle de sommeil. Lorsque nous regardons des écrans avant de dormir, la lumière émise va retarder notre cycle et donc raccourcir de ce fait nos nuits. Ce qui, à long terme, peut devenir dangereux pour notre santé.
8. Pour beaucoup, la nuit porterait conseil
Cette croyance est vraie ! En effet, lorsque nous dormons, notre corps est inactif mais ce n’est pas le cas de notre cerveau, loin de là ! Notre encéphale reste actif tout au long de notre nuit de sommeil, et en profite pour réorganiser notre conscience: il vient renforcer notre mémoire mais également notre créativité. De ce fait, lorsque nous dormons, certaines idées et informations dont nous n’avions pas conscience peuvent émerger au matin. Ce n’est pas pour rien que beaucoup d’enseignants conseillent de réviser avant de dormir: durant la nuit, notre cerveau consolidera notre mémoire, stockera certaines informations même si celles-ci ont juste été survolées la veille.
9. Plus nous vieillissons, moins nous dormons
Cette affirmation est vraie. Les nourrissons, les enfants et même les adolescents dorment plus longtemps qu’une personne adulte. Et cela se confirme si on compare le temps de sommeil moyen avec les seniors. Toutefois, «il n’est pas évident que les adultes âgés aient généralement moins besoin de sommeil que des adultes plus jeunes, même s’ils dorment moins» précisent le Dr Robbins et son équipe dans leur étude publiée dans la revue Sleep Health.