Alors que l’Inde se trouve actuellement dans une situation chaotique à cause de la hausse des cas de Covid-19, le virus n’est peut-être pas la seule calamité à laquelle le pays risque de faire face. Comme le rapporte Futurism, des cas de contamination par un « champignon noir » ont été relevés chez certains patients atteints du nouveau coronavirus, entrainant de nombreuses autres complications.
Connue sous le nom scientifique de mucormycose, cette maladie aurait déjà touché plus de 200 personnes à travers le territoire indien. Les données émanant des hôpitaux locaux font aussi état de « plusieurs morts ». Malheureusement, des infections similaires ont commencé à être détectées au Pakistan.
Un risque de confusion avec les troubles engendrés par la Covid-19
L’information a été dévoilée par The News International, le plus grand journal de langue anglaise du pays. Selon ce média, plusieurs établissements hospitaliers au Pakistan ont signalé des décès par mucormycose ces derniers jours. Les experts craignent cependant une minimisation involontaire du nombre réel des cas dans la mesure où les médecins peuvent associer les symptômes à ceux de la Covid-19.
« Nous avons recensé au moins cinq cas de mucormycose, également appelée champignon noir, parmi les patients atteints du Covid-19 traités dans l’unité de soins intensifs de notre établissement », a déclaré à The News un médecin d’un hôpital de Karachi.
Un champignon qui a tendance à se développer dans le poumon et le cerveau
Par ailleurs, la nouvelle infection aurait déjà fait pas moins de quatre morts dans des hôpitaux de la capitale économique et financière du Pakistan. D’après les experts en maladies infectieuses, la mucormycose est une infection fongique mortelle susceptible de toucher principalement les patients atteints d’une forme grave de la maladie à coronavirus et qui souffrent également de diabète.
Le « champignon noir » cible généralement les poumons et le cerveau. Les médecins pensent que les stéroïdes utilisés dans le traitement de la Covid-19 ont tendance à affaiblir temporairement le système immunitaire, favorisant le développement du champignon dans l’organisme.
L’infection peut affecter « le cerveau et les poumons et peut mettre en danger la vie des diabétiques ou des personnes gravement immunodéprimées, comme les cancéreux ou les individus atteints du VIH/sida », ont de leur côté déclaré nos confrères de la BBC.
Les mesures de prévention encore floues
En plus des stéroïdes et du diabète incontrôlé, le long séjour dans les unités de soins intensifs offrirait des conditions idéales à l’apparition du champignon. À cela s’ajoute le fait que la mucormycose est favorable au climat chaud et humide tel que celui de l’Inde et du Pakistan.
« C’est le même champignon qui pousse sur le pain », a expliqué, selon The News, un médecin qui a préféré garder son anonymat en raison de la sensibilité de la situation. Pour l’heure, il semblerait que les autorités pakistanaises ne soient pas encore au courant de ces infections fongiques meurtrières si bien que personne ne sait si des mesures spécifiques seront prises pour les prévenir.