Alors que le SARS-CoV-2, l’agent pathogène responsable de la pandémie de Covid-19, continue à faire des ravages, de nombreux pays ont décidé de renforcer les mesures visant à limiter sa propagation. Le port du masque, le dépistage, la prise de précautions personnelles et la distanciation sociale sont préconisés non seulement par les autorités locales, mais aussi par les entreprises et les instances internationales telles que l’OMS.
En ce qui concerne la distanciation sociale en particulier, cette mesure est assimilée par beaucoup au fait de rester à la maison. Mais le fait de s’isoler chez soi permet-il réellement de freiner la circulation du virus ? Pas tout à fait si l’on en croit un nouveau rapport.
Un modèle mathématique pour mieux appréhender la situation
Au début du mois, une étude intitulée « Stay-at-home policy is a case of exception fallacy: an internet-based ecological study » a été publiée dans la revue Nature. Ayant été menée par des scientifiques brésiliens, celle-ci repose sur un modèle mathématique qui vise à déterminer la relation entre le confinement et la réduction ou l’augmentation du nombre de décès liés à la Covid-19. Pour ce faire, des données issues de 87 régions du monde ont été analysées suivant la méthode de la régression linéaire.
Plus de 2 millions de morts
Comme le soulignent les auteurs, jusqu’en janvier dernier, près de 2,1 millions de personnes ont trouvé la mort à cause de la maladie à coronavirus. Certains modèles mathématiques et méta-analyses ont montré une réduction marquée des cas de Covid-19 et du taux de mortalité associés aux politiques de confinement. Le 5 mai 2020, un premier rapport avait même émergé, affirmant que le confinement aurait fait ses preuves dans 49 pays et pourrait ainsi être utilisé pour briser les chaînes de transmission.
Le confinement uniquement efficace à plus de 50 jours ?
En se basant sur les données de l’initiative Community Mobility Reports de Google, les chercheurs affirment avoir constaté une forte corrélation entre le fait de rester chez soi et la réduction des cas de Covid-19 dans 20 comtés des États-Unis. Les cas ont diminué de 49 % après deux semaines de confinement. Le taux d’incidence pour 100 000 habitants a également baissé. Ces analyses restent cependant discutables dans la mesure où elles sont basées sur des données enregistrées sur une période de courte durée.
Le modèle mathématique créé par J. Dalzochio ainsi que ses collègues de l’Université de la Vallée du Rio dos Sinos (Brésil) a ainsi montré que le fait de rester à la maison n’a pas joué un rôle prépondérant dans la transmission de la maladie. Toutefois, l’isolement ainsi que le recours aux masques faciaux, le lavage régulier des mains, la détection précoce des cas (test PCR) et l’utilisation de désinfectants pour les mains pendant au moins 50 jours a eu des conséquences positives. Par contre, les résultats n’ont pas permis d’expliquer l’impact du confinement sur le taux de mortalité.
Les labos travaillent sur de nouvelles versions de vaccins pour être efficace sur les nouveaux variants.
Les campagnes de vaccinations actuelles, sont-elles encore utiles ❓