Les maladies psychiatriques sont une source inépuisable de recherches scientifiques. Si mal comprises, parfois connues, mais difficilement détectables, elles peuvent se révéler très dangereuses pour le malade, mais aussi pour l’entourage. C’est le cas de cette maladie appelée schizophrénie !
Cette maladie psychiatrique provoque des symptômes très variables, mais les plus connus sont les délires et hallucinations. Le retrait social et les difficultés cognitives sont aussi des symptômes de cette maladies. Des chercheurs japonais expliquent dans une étude avoir découvert que les neurones des personnes schizophrènes n’avaient pas la même épaisseur que les autres. Peut-être un espoir dans la détection de cette maladie ?
Selon l’INSERM, la schizophrénie toucherait 600 000 personnes en France. Aujourd’hui, un traitement pharmacologique et psychosocial permet d’obtenir une rémission durable. Mais les chercheurs aimeraient pouvoir détecter cette maladie le plus tôt possible afin d’en limiter les conséquences. Et, éviter que cette maladie n’en viennent à un caractère sévère pouvait mettre en danger de mort, le malade ou son entourage.
Un espoir dans la recherche ?
Une étude menée par des chercheurs de l’université de Tokai au Japon, a fait appel à deux technologies différentes de microscopie à rayons X. Au japon, c’est une installation de source lumineuse SPring-8. Aux Etats-Unis, c’est l’Advanced Photon Source (APS) du ministère américain de l’énergie.
Ces deux technologies permettent d’accélérer les particules le long d’une trajectoire courbe (synchroton). Cela lui permet de rejeter de courtes longueurs d’onde de rayonnement électromagnétique dans la partie du spectre des rayons X.
L’utilisation des rayons X sur les petits objets comme les neurones permet de saisir chaque détail du neurone. En saisissant ces cellules cérébrales les chercheurs auraient découvert des preuves que les neurones des schizophrènes pourraient présenter des différences d’épaisseur et de courbure.
Ceci pourrait donc expliquer certains symptômes de la maladie. Attention, cependant, la recherche a été faite sur un très petit nombre de donneurs. Cela ne démontre pas encore que ces cellules nerveuses expliqueraient l’état neurologique.
En prélevant des cellules nerveuses chez 4 patients décédés, atteints de schizophrénie, et 4 patients décédés mais non atteints, les chercheurs ont pu conduire cette étude. Si cela ne donne pour le moment, pas de solution pour soigner la schizophrénie, cela permet au moins d’avoir une piste sérieuse pour poursuivre les recherches.
Quelles différences ?
Cette étude démontrerait grâce aux rayons X que l’épaisseur et la courbure extérieure des cellules serait plus épaisse chez les schizophrènes que chez les patients non atteints. Ces variations pourraient donc affecter la transmission de ces neurones et provoquer les hallucinations ou délires, caractéristiques de la schizophrénie. En détectant cette maladie de la manière la plus précoce possible, il serait possible d’en anéantir les effets sur la vie future du patient… Un véritable espoir pour tous les malades ?
- Laprévote Vincent (Author)