Le vieillissement du corps est un processus inévitable de la vie, peu importe les efforts déployés pour essayer de le ralentir, voire le stopper. Mais c’est sans compter les progrès de la science qui pourraient bien permettre de retarder la détérioration des cellules de l’organisme… des chercheurs y croient en tout cas dur comme fer. Oui mais comment ?
Cela fait des années que les chercheurs étudient les cellules, humaines ou animales. Mais ce n’est que vers les années 60 que le scientifique Leonard Hayflick a percé un mystère concernant le processus de vieillissement cellulaire chez l’Homme. Hayflick a en effet découvert que la division d’une cellule humaine ne peut se faire qu’une cinquantaine de fois, avant qu’elle ne se mette dans un état d’hibernation appelé « sénescence ».
Des chercheurs ont alors avancé la théorie selon laquelle c’est l’accumulation de ces cellules sénescentes qui provoque les dommages oxydatifs ou encore l’apparition et l’accumulation de petites erreurs dans l’ADN… Les cellules deviennent alors de moins en moins performantes, d’où les problèmes liés à la vieillesse (le corps se fragilise, la peau devient ridée…).
S’attaquer directement aux cellules…
L’idée de certains chercheurs serait de solutionner le problème directement dans les cellules en retardant le vieillissement de ces dernières. En effet, figurez-vous que certaines cellules sont capables de se démultiplier à l’infini… à noter que jusqu’à présent, seules les cellules cancéreuses et celles ayant été génétiquement modifiées sont capables de telles prouesses. Eh bien, les scientifiques envisagent de reproduire le phénomène sur des cellules humaines ET saines.
Comprendre le processus de vieillissement
Ils ont déjà tenté l’expérience sur les animaux et les résultats sont très encourageants. Les chercheurs sont par exemple parvenus à surmonter le processus normal de vieillissement chez le ver nématode C. elegans. Pratiquer les mêmes expériences sur l’Homme ne sera cependant pas facile, principalement pour des problèmes d’éthiques.
En effet comme l’explique le professeur Janet Thornton, spécialiste de l’antivieillissement de l’Institut européen de bioinformatique, dans un échange avec Science Alert : « [chez] les humains, il n’est pas éthique de pratiquer des mutations, et il y a tellement de forces contradictoires à l’œuvre qu’il est difficile d’en évaluer l’impact. En laboratoire, la durée de vie des vers peut être multipliée par 10, […] mais une mesure équivalente n’est pas disponible chez l’homme. Il est probable que le système humain est complexe avec de nombreuses interconnexions et tampons, de sorte que ces extensions peuvent ne pas être accessibles. »
Cela n’empêche pas les chercheurs de plancher sérieusement sur l’élaboration de médicaments destinés à retarder le vieillissement chez l’homme. Certains font déjà l’objet d’essais cliniques, mais les résultats n’ont pas encore été communiqués. Affaire à suivre donc.
Sauf pour quelques rares exceptions, le vieillissement est probablement inévitable pour tous les êtres vivants même s’il est possible de le retarder expérimentalement sur les animaux. Pour les « hommes », la meilleure façon de retarder le vieillissement est de manger une alimentation saine et équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière.
https://www.youtube.com/watch?v=KymxzhMpiD0