Voulez-vous danser grand-père ? Voulez-vous valser grand-mère ? Ces paroles de chanson peuvent vous parler si vous avez plus de 40 ans… La danse est un art qui se pratique à tout âge, un art universel qui aurait bien des vertus. Outre le côté plaisir de danser et de partager, une étude scientifique explique que la danse aurait des effets sur la maladie de Parkinson.
Selon l’Institut du Cerveau, cette maladie touche 150 000 personnes en France et 8000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Cette maladie est la seconde maladie neurodégénérative diagnostiquée, après la maladie d’Alzheimer.
La maladie de Parkinson provoque une dégénérescence des neurones dopaminergiques dans le tronc cérébral du cerveau. Elle provoque des tremblements et une lenteur des mouvements caractéristiques. Aucun traitement n’existe à ce jour, il est seulement possible d’en ralentir la progression. La danse serait donc une activité permettant de retarder les symptômes les plus graves. Explications.
L’étude américaine
Cette étude parue dans le journal Brain Sciences, le 7 juillet 2021 montre que la pratique de la danse hebdomadaire ralentirait certains symptômes de la maladie. Les troubles de l’équilibre, cognitifs, dépressifs ou les problèmes de sommeil seraient ainsi diminués quand les gens dansent.
Joseph DeSouza, auteur principal, chercheur principal et professeur agrégé au Département de psychologie de l’Université York a suivi un groupe de 16 danseurs. Onze hommes et cinq femmes dont la moyenne d’âge se situe autour de 69 ans. Tous étaient atteints d’une forme grave à modérée de la maladie de Parkinson, et diagnostiqués comme tels. Pendant 3 ans, entre 2014 et 2017, chacun des patients assistaient à une heure et demie de danse chaque semaine. Les danses pratiquées pouvaient être différentes. Puis, les 16 danseurs ont été comparés à 16 autres malades de Parkinson mais non danseurs.
Les résultats de l’étude
Selon Joseph DeSouza, la danse active certaines zones du cerveau pour tous les danseurs, même non malades. Pour les malades, ces zones activées stimulent les sens de vue, de l’ouïe et du toucher. Et réduit fortement l’isolement des malades. Ces simples constatations permettraient de ralentir la progression de la maladie de Parkinson.
Concrètement, les patients atteints de Parkinson qui dansaient montraient moins de déficience motrice ainsi qu’une amélioration de la parole. Les tremblements ainsi que la rigidité des membres s’est également amélioré comparativement aux non-danseurs. Des effets bénéfiques ont également été constatés dans la vie quotidienne des patients. Ainsi les troubles cognitifs tels qu’hallucination ou dépression se sont atténués également pour laisser place à la bonne humeur.
La danse une thérapie universelle
La « Danse Thérapie » n’est pas une technique nouvelle… Elle existe depuis 1965, fondé par Marian Chace. Elle est la première à associer la danse à l’éveil de soi, au psychisme et au mouvement. Cette thérapie vise à améliorer les liens sociaux parfois rompus lors d’une maladie. Mais elle permet surtout d’avoir une meilleure conscience de soi, et de son corps. En fait, la danse traite le corps et l’esprit simultanément, ce qui n’est pas le cas avec des traitements classiques. C’est en revanche la première fois qu’une étude scientifique valide les effets bénéfiques de la danse sur la progression de la maladie de Parkinson. Et c’est plutôt une excellente nouvelle !