N’avez-vous jamais croisé une personne âgée qui semblait attachée par un lien invisible à son petit (ou gros) chien ? Et lorsqu’une personne doit entrer en maison de retraite, n’est-ce pas l’ultime déchirement si celle-ci doit se séparer de son compagnon poilu ? Nous avons tous entendu, dans notre entourage, une personne âgée, après le décès de son compagnon, qu’elle « n’avait plus de raisons de vivre ». Et cette expression prend tout son sens grâce à une récente étude menée par des chercheurs de l’Université Sun Yat-sen de Canton en Chine. En effet, ces scientifiques estiment que posséder un animal de compagnie pourrait ralentir le déclin cognitif chez les adultes de 50 ans et plus. Une évidence pour bon nombre d’entre nous, mais qui vient d’être confortée par une étude scientifique. Découverte.
La solitude, un facteur de démence précoce ?
Une méta-analyse récente révélait que les risques de démence étaient plus importants chez les personnes âgées, vivant seules, sans activité physique. De plus, l’isolement social aurait tendance à favoriser l’hypertension, le diabète ou l’obésité, des maladies liées à la sédentarité. Selon les chercheurs chinois, posséder un animal de compagnie permet à la personne seule, de pouvoir communiquer avec lui, d’en prendre soin et de la sortir régulièrement. Ce qui encourage cette dernière à garder une certaine activité physique notamment. Selon l’étude, publiée dans la revue jamanetwork.com, la possession d’un animal de compagnie contribue à réduire l’isolement social.
Comment les chercheurs sont-ils parvenus à cette conclusion ?
Les scientifiques ont recueilli des données de l’étude longitudinale anglaise sur le vieillissement (ELSA), une cohorte continue, prospective et représentative au niveau national, comprenant des adultes britanniques âgés de 50 ans et plus vivant dans la communauté. Lors de la cinquième phase de l’étude, les participants ont été interrogés sur la présence d’animaux domestiques à l’intérieur de leur domicile. Les chercheurs ont analysé les données de 7 945 participants, dont l’âge moyen était de 66,3 ans, avec une majorité de femmes (56 %). Les informations relatives à la fonction cognitive, en se concentrant particulièrement sur la mémoire verbale et la fluidité verbale, ont été obtenues lors des phases ultérieures de l’étude.
Quelles sont leurs conclusions ?
« Les personnes âgées vivant seules courent un risque élevé de développer une démence, et vivre seule est un état qui ne se modifie pas facilement », ont déclaré les chercheurs. Pour elles, la mémoire verbale, qui est celle que l’on utilise pour « parler à un chien », par exemple, permet de maintenir leurs capacités cognitives. Un animal de compagnie, chien ou chat, interagit continuellement avec la personne isolée, lui permettant de garder une activité cérébrale, mais également une activité physique. Ces interactions quotidiennes avec son animal de compagnie ralentiraient l’apparition de certaines maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, par exemple.
Les chercheurs précisent cependant que d’autres études devront être menées afin d’explorer plus profondément la relation humain-animal de compagnie et les conséquences sur les capacités cognitives de la personne isolée. Quoique dise cette étude, il est évident que vivre avec un animal de compagnie incite les personnes isolées à conserver des activités, car le bien-être de leur compagnon passe même, souvent, avant leur propre bien-être. Que pensez-vous de cette étude ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .