Les régime de produits hyper-industrialisés riche en sucre, en graisses et pauvre en fibre ne sont pas recommandés… Et naturellement, notre corps n’est pas du tout adapté aux régimes que propose certains « fast food » et chaines de restauration rapide, c’est-à-dire des aliments jugés néfastes sur le plan diététique.
Une étude datant de 2018 affirme même que l’organisme humain assimile ce genre de nourriture à une infection bactérienne. Comme l’affirme Science Alert, une équipe de scientifiques allemands s’est penchée sur le sujet.
Une augmentation conséquente du nombre des globules blancs
Pour étudier comment notre corps gère la consommation de fast-foods, des chercheurs de l’université de Bonn, en Allemagne, ont soumis des souris pendant un mois à un régime « occidental » riche en graisses, en sucre et pauvre en fibres.
Après la première semaine, ils ont constaté une augmentation conséquente du nombre des globules blancs dans le sang de l’animal. Normalement, cette réponse immunitaire n’est déclenchée qu’en cas de graves infections bactériennes ou virologiques. Mais dans le cas présent, elle découle du régime alimentaire malsain.
« Le régime alimentaire malsain a entraîné une augmentation inattendue du nombre de certaines cellules immunitaires dans le sang des souris, en particulier les granulocytes et les monocytes », a déclaré Anette Christ de l’Université de Bonn, rapporte le site Medical News Today.
Un effet néfaste susceptible de persister
En se focalisant sur les globules blancs, les scientifiques ont découvert des gènes contenant des cellules progénitrices activés par le régime alimentaire. À noter que ce sont lesdites cellules qui sont responsables de la constitution d’une armée de cellules immunitaires au cas où une infection menacerait l’organisme.
Elles ont aussi la particularité de pouvoir se souvenir de la manière de gérer les fast-foods, identifiés à l’origine comme une attaque biologique. Autrement dit, une fois que le corps a commencé à réagir à un régime de restauration rapide, le retour à un régime alimentaire sain peut ne pas suffire pour inverser complètement les effets néfastes du mauvais mode d’alimentation.
« Ce n’est que récemment qu’on a découvert que le système immunitaire inné possède une forme de mémoire (…) Après une infection, les défenses de l’organisme restent dans une sorte d’état de veille, afin de pouvoir réagir plus rapidement à une nouvelle attaque », a expliqué le co-auteur de l’étude, Eicke Latz de l’Université de Bonn.
NLRP3, la protéine responsable
Les chercheurs affirment également avoir identifié un « capteur de fast-food » à l’intérieur des cellules immunitaires des quelque 120 souris qu’ils ont analysées. Il semblerait que le système de signalisation appelé inflammasome NLRP3 soit à l’origine de cette difficulté à récupérer la reprogrammation génétique d’origine.
Certes, l’étude s’est portée sur des rongeurs, mais en raison de la similitude génétique de ces animaux avec les humains, les mêmes effets pourraient se produire chez nous.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette étude prouve encore une fois le lien entre une alimentation malsaine et des problèmes de santé tels que le diabète de type II, l’obésité et les problèmes cardiaques. « Ces résultats ont une pertinence sociétale importante », a souligné Latz. « Les fondements d’une alimentation saine doivent devenir une partie beaucoup plus importante de l’éducation qu’ils ne le sont actuellement ».