La crise sanitaire, les confinements successifs et l’incertitude des lendemains provoquent de plus en plus de troubles dépressifs. La santé mentale des citoyens du monde entier, a toujours été au centre des préoccupations des scientifiques. Traiter la dépression, les troubles de la personnalité sont des enjeux majeurs de notre société actuelle.
Une étude scientifique parue dans le journal Nature vient corroborer une étude de 2017 qui explique que les résultats sanguins pourraient permettre de détecter un état dépressif. Mais également de proposer un traitement adapté aux troubles du patient. Selon les scientifiques, l’état dépressif laisse des traces biologiques dans le sang, et ils entendent profiter de ces traces pour mieux le soigner.
L’étude de 2017
La première étude de l’Université du Texas aux Etats-Unis se déroulait sur 100 patients souffrant de dépression. Les chercheurs ont constaté que la protéine C réactive (ou CRP) pouvait déterminer l’efficacité d’un traitement contre la dépression. Le CRP est une protéine qui, normalement est élevée dans le sang lors d’une infection ou inflammation.
Les patients se sont vu prescrire deux familles d’antidépresseurs :
- Le bupropion qui inhibe la recapture de sérotonine, la noradrénaline et la dopamine
- L’escitalopram qui, lui, est un neuromédiateur qui équilibre la sérotonine.
Pour les patients dont le CRP est inférieur à 1, l’escitalopram s’est révélé plus efficace que l’autre. 57% de rémission contre 30%. Pour ceux dont le CRP est plus élevé, l’association des deux traitements s’est avérée efficace à 51% contre 33% avec seulement l’escitalopram. Les chercheurs estiment que ces dépressions inflammatoires peuvent donc se manifester directement par le taux de CRP
L’étude de 2021
Les scientifiques de l’Ecole de Médecine de l’Université d’Indiana sont à l’origine de cette nouvelle étude. Ils estiment avoir développé des tests sanguins qui rendraient les diagnostics et les traitements des troubles de l’humeur plus précis. Ce qui permettrait d’administrer un traitement plus personnalisé et d’éliminer la subjectivité et les essais de traitement. Les erreurs de traitement ou les retards d’administration peuvent parfois avoir de graves conséquences puisque la dépression peut parfois mener au suicide.
La mission du psychiatre Alexander Niculescu veut que la psychiatrie actuelle ne soit plus celle du 19ème siècle. Et que ce domaine encore trop méconnu de la médecine devienne aussi primordial que l’oncologie par exemple. Car selon lui, en psychiatrie aussi, il est possible d’améliorer et de sauver des vies.
« Grâce à ce travail, nous voulions développer des tests sanguins pour la dépression et le trouble bipolaire, faire la distinction entre les deux et faire correspondre les personnes aux bons traitements », a déclaré Niculescu dans un communiqué. Et il ajoute : « Les biomarqueurs sanguins sont en train de devenir des outils importants dans les troubles où l’auto-évaluation subjective d’un individu ou l’impression clinique d’un professionnel de la santé ne sont pas toujours fiables. »
Un espoir pour l’avenir !
Les traitements contre les troubles dépressifs seront peut-être plus faciles à déterminer si les marqueurs sanguins peuvent entrer en jeu… Une prise de sang n’élude pas les sujets qui fâchent alors qu’une évaluation orale d’un patient peut ne pas révéler le fond des problèmes. Si cette étude venait à être validée, ce serait un véritable espoir pour toutes les personnes souffrant de troubles dépressifs.
Il serait temps de revoir les maladies psychologique telle que les états dépressifs et troubles bipolaire, ils m’ont empoisonné la vie plus que mon VIH !!!