Quels sont les animaux que vous craignez le plus ? Certains répondront les araignées, d’autres les chiens, et d’autres encore les requins ! Pourtant, ces trois animaux ne sont pas les plus dangereux de la planète, à l’inverse des moustiques, petits insectes dont nous ne nous méfions pas réellement ! Saviez-vous que les moustiques étaient vecteurs de nombreuses maladies ? Et qu’ils continuaient de représenter une menace sanitaire majeure à l’échelle mondiale. En 2023, les moustiques ont causé des centaines de milliers de décès, principalement dus au paludisme, à la dengue et à d’autres infections transmises par leurs piqûres. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le paludisme a causé environ 608 000 décès en 2022, et ces chiffres augmentent probablement liés au réchauffement climatique qui modifie les zones de présence géographique des moustiques ! Face à cette recrudescence des piqûres, des chercheurs de l’université d’Oxford et du Serum Institute of India ont peut-être trouvé un vaccin étonnant ! Présentation.
Les pistes pour lutter contre la maladie
Il y a encore quelques années, les insecticides produisaient les effets escomptés : tuer les moustiques, des espèces nuisibles pour l’homme. Aujourd’hui, ces derniers ont développé une résistance à ces insecticides, ils sont, par conséquent, de plus en plus difficiles à éradiquer et continuent leur besogne de transmetteur de maladie ! Les chercheurs explorent donc d’autres pistes pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques. Une récente étude publiée dans la revue Nature, a démontré la possibilité d’utiliser les moustiques eux-mêmes comme vecteurs de vaccins. Comme l’indique le site medecinesciences.org, on sait déjà que les vaccins dits « réplicatifs » inoculent les virus lors de la vaccination afin de provoquer une défense du corps, et d’être immunisé. Cela pourrait donc fonctionner avec les piqûres de moustiques !
Le virus Plasmodium falciparum au centre de l’étude !
Les chercheurs se sont concentrés sur Plasmodium falciparum, le parasite responsable de la majorité des cas mortels de paludisme chez l’humain. Ce protozoaire unicellulaire cohabite avec les moustiques femelles du genre Anophèles, se logeant dans leurs glandes salivaires, aux côtés d’enzymes anticoagulantes et anti-inflammatoires naturelles. Lorsqu’un moustique pique, jusqu’à 200 de ces parasites s’introduisent dans le sang humain. Une fois dans l’organisme, les parasites rejoignent les cellules hépatiques où ils se multiplient et se transforment. En une semaine, chaque cellule infectée libère près de 100 000 nouveaux parasites dans le sang, provoquant l’invasion des globules rouges et déclenchant les symptômes classiques du paludisme : fièvre, frissons et complications graves.
Des tests effectués sur des volontaires
Selon eux, la solution réside dans la modification génétique de ce P. falciparum, et par leur invention qui est une nouvelle « version » du parasite, baptisée GA2. Cette dernière cesserait de se développer six jours après avoir été injectée dans le sang humain ! Les premiers essais cliniques ont montré une efficacité d’environ 90 %, pour une potentielle nouvelle arme pour lutter contre le paludisme et d’autres maladies transmises par les moustiques ! L’équipe a pu tester son vaccin sur 43 personnes volontaires et courageuses, il faut le reconnaître !
Lors du premier test, 20 personnes ont été « vaccinées » par le GA2 inventé par les chercheurs avec 15 à 50 piqûres de moustiques. Et, aucun individu n’a montré de signes d’infection par la suite ! Alors ? Pensez-vous que ce vaccin puisse parvenir à éradiquer le paludisme, qui tue chaque année bien plus d’individus que les attaques de squales ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .