Il existe une maladie dont on parle de plus en plus, et qui touche de nombreuses de personnes : La polyarthrite rhumatoïde. Cette maladie auto-immune est une inflammation chronique des articulations évoluant par poussées. Son déclenchement est soumis à plusieurs facteurs : génétiques, hormonaux, environnementaux.
Cette maladie particulièrement douloureuse touche 0,3 à 0,8 % de la population adulte, soit environ 200 000 personnes. Elle est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes et apparaît entre 40 et 60 ans la plupart du temps. Des chercheurs de l’Académie Nationale des Sciences américaines (PNAS) ont semble-t-il mis au point, un vaccin contre cette polyarthrite rhumatoïde, et c’est une excellente nouvelle.
Des recherches sans relâche
Depuis quelques années, les maladies auto-immunes font l’objet de nombreuses études. La recherche de nouveaux traitements pour soulager ou soigner ces maladies s’intensifie, et apparemment l’une de ces études aurait porté ses fruits.
Selon les chercheurs, la polyarthrite rhumatoïde serait liée à un déséquilibre du microbiote intestinal, ce qui donne une nouvelle piste de recherche aux scientifiques. En agissant sur la protéine impliquée dans certaines maladies auto-immunes, ils pourraient alors créer un vaccin.
Des essais prometteurs sur les animaux
L’étude en question a été réalisée sur des animaux, mais les chercheurs envisagent désormais des tests précliniques sur des patients humains. Le traitement se base sur la protéine 14-3-3 zeta, celle que les chercheurs identifient dans de nombreuses maladies auto-immunes. Dans leur hypothèse, la protéine déclencherait la maladie, donc en l’éliminant, cela devrait empêcher son apparition. Mais à leur grande surprise, c’est le contraire qui s’est produit: lorsque la protéine a été enlevée des souris, celles-ci ont développé la maladie, de façon accélérée. L’absence de cette protéine entrainerait donc la diminution des anticorps normalement présents.
C’est donc un vaccin à base de protéine 14-3-3 zeta qui a été mis au point, pour stimuler la production d’anticorps. D’après les premiers résultats, l’injection d’anticorps aurait réussi à empêcher le développement de la polyarthrite rhumatoïde chez plusieurs espèces d’animaux. « À notre heureuse surprise, la polyarthrite rhumatoïde a totalement disparu chez les animaux qui ont reçu notre vaccin », déclare Ritu Chakravarti, l’un des responsables de l’étude.
Les traitements actuels contre la polyarthrite rhumatoïde sa basent sur des corticostéroïdes pour tenter de diminuer la douleur. Ces traitements permettent également de ralentir la progression de la maladie, mais ne la soignent pas. Les autres traitements par biothérapies restent très couteux, ce vaccin pourrait donc être un espoir pour tous les malades.
Une demande de brevet déposé
La recherche sur ce vaccin contre cette maladie n’en est qu’à ses balbutiements, et des études de sécurité et de toxicité doivent encore être réalisées. Pour l’instant, on ne sait donc pas ce que cela pourrait donner sur l’Homme, mais les scientifiques sont confiants. Les chercheurs ont déposé une demande de brevet et en appellent aujourd’hui à l’industrie pharmaceutique pour soutenir les futures études à mener, avec l’espoir de pouvoir rapidement mettre en place des tests cliniques sur des patients atteints de cette maladie.
Quels sont les premiers symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ?
Les premiers signes qui peuvent évoquer cette maladie sont les suivants :
- Douleurs articulaires qui provoquent des réveils nocturnes, ou raideur des articulations au réveil pendant 30 minutes.
- Articulations douloureuses (poignets, mains, doigts) pendant au moins 6 semaines consécutives;
- Douleurs articulaires symétriques (gauche – droite);
- Pression sur les articulations des avant-pieds douloureuse.
Si l’ensemble de ces symptômes se déclarent, la polyarthrite rhumatoïde peut en être la cause. Consultez votre médecin traitant le plus rapidement possible. En détectant la maladie rapidement, les traitements permettront de ralentir sa progression.